Le hockey se joue à 5v5 et à la fin c’est Rouen qui gagne… Une nouvelle fois, les Dragons ont emporté les grands honneurs de la ligue Magnus. Cependant, ils ont fait face à de valeureux Boxers. Retour sur cette finale et ce que nous pouvons espérer pour le futur du hockey en France.
En préambule du match 3, nous évoquions le fait que ce serait un match clé. Ce fût le cas, depuis les Dragons ne se sont pas arrêtés et comme la saison dernière ont remporté quatre matchs de rangs pour s’approprier leur 18ème titre en 39 ans ! Cette équipe est monstrueuse sportivement. Les Dragons sont une institution dans le hockey, une équipe incontournable. Lors de l’autre match pivot, le match 5, cela n’est pas passé loin pour Bordeaux. Statistiquement, ils méritaient de remporter ce match. Mais Rouen reste Rouen et l’organisation est tellement rôdée, tellement forte que rien ne semble les arrêter.
Une victoire de Bordeaux aurait été intéressante pour le hockey et son attrait, les hommes de Dimet ne sont pas passés loin de l’obtenir ce premier titre. Il faudra surveiller l’intersaison et la construction de cette équipe des Boxers. A l’inverse d’Angers ou de Grenoble, Rouen a cette culture de la gagne, coûte que coûte. Tout est fait au sein du club pour que le collectif soit mis en avant, les règles sont strictes mais claires.
Cette institution du hockey gagnerait à être moins “secrète” sur son fonctionnement pour le bien du hockey en France pas uniquement à Rouen. Par ailleurs, ce titre marque la fin d’une ère, un âge d’or, en effet le président Thierry Chaix a confirmé que ce que nous annonçions voilà quelques semaines : Rouen va changer de propriétaire. Gaëtan Muller rentre au capitale du club à hauteur de 30% dès la saison prochaine. Ce proche de Tony Parker pourrait emmener Rouen à un autre niveau. Ce qui est ciblé ici, la possibilité de jouer des matchs à la Kinderarena qui peut accueillir jusqu’à 6 000 spectateurs.
Retour sur le match 6 de cette finale avec les réactions de Fabrice Lhenry et Olivier Dimet
La surprise Bordeaux, le début d’une nouvelle ère en ligue Magnus ?
L’adversaire de Rouen en finale était une surprise ou une demi-surprise. Les Boxers ont eu un début de saison très compliqué ont réussi à se relever. Avant la trêve de décembre nous évoquions le cas des Boxers dans notre Camembert. Les hommes d’Olivier Dimet ont fait une excellente deuxième partie de saison, solides défensivement. Ils ont montré qu’ils étaient capables de casser le plafond de verre des demi-finale en gagnant une série face à l’une des équipes les plus puissantes de la ligue : Grenoble. Cela ouvre le champ des possibles pour d’autres équipes telles que Cergy-Pontoise ou Marseille. C’est une excellente nouvelle pour le développement du hockey sur glace, comme l’évoquait Alexis Fremont dans une interview en 2019. Le championnat pourrait commencer à se densifier, à devenir plus incertain.
Par ailleurs, les clubs se professionalise de plus en plus et la barrière d’entrée en ligue Magnus est un moyen pour les clubs de rester plusieurs années en ligue élite à l’image des Diables Rouges de Briançon qui devraient être confirmés en ligue Magnus au cours des prochains jours par la fédération française de hockey sur glace. Les grosses équipes sont toujours présentes, elles voient leurs budgets augmentés… Désormais il leur faut ce focaliser sur leur infrastructure. Rouen a de nouveau gagné malgré un budget inférieur à Grenoble et Angers, malgré une patinoire plus que vieillissante mais le nouvel investisseur pourrait aider les Dragons à passer un cap. Un cap nécessaire sinon, nous pourrions assister à la fin de l’âge d’or des Dragons à moyen terme.
En tout état de cause, cette intersaison devrait être l’une des plus intéressante depuis de nombreuses années avec de nombreux clubs à suivre : Grenoble, Angers, Anglet, Marseille ou encore Cergy-Pontoise.
Finale de D1, des Eléphants à un match du titre !
Hier soir, le match 3 de la finale de Division 1 a vu la victoire des Eléphants de Chambéry. Ce soir, ils sont en mesure de battre en quatre matchs les favoris : les Corsaires de Nantes. Cette équipe qui n’était pas qualifiée en play-offs en décembre dernier a montré de belles ressources mentales. Le coach Pierre Bergeron a réussit à trouver la clé pour que cette équipe n’ait peur de rien. La particularité de Chambéry est d’être en lien avec les Brûleurs de loups de Grenoble, un club de développement. C’est une véritable réussite du club de l’Isère quant à sa structuration et la formation des jeunes. Un exemple à suivre. Certains pourront évoquer le fait que c’est facile pour eux de gagner la D1 puisque plusieurs de leurs joueurs ont joué en ligue Magnus. C’est vrai ! Cependant, ce sont de jeunes joueurs de moins de 23 ans, des joueurs en développement. Une belle histoire qui pourrait être très belle dès ce soir !