Dans une entrevue exclusive, Lore Baudrit, capitaine de l’équipe de France féminine de hockey sur glace, revient sur sa première saison avec Leksands IF en Suède et évoque les défis rencontrés par son club et l’équipe de France. De la progression de l’équipe à ses réflexions sur l’avenir du hockey féminin en Europe et en Amérique du nord, en passant par ses projets personnels, Lore partage son expérience et ses perspectives sur l’évolution du sport tant sur la glace qu’en dehors.
Lore Baudrit (Capitaine, équipe de France féminine) : La saison a été plutôt mouvementée avec des difficultés en début de saison, notamment le renvoi de notre entraîneur en novembre. Cela nous a apporté un « second souffle » mais a nécessité un temps d’adaptation. À partir de fin décembre, l’équipe a nettement progressé en termes de performance, ce qui s’est reflété dans les résultats. Personnellement, j’ai bien géré ce changement d’équipe et je me suis rapidement intégré au groupe.
Malgré les défis rencontrés, j’ai apprécié jouer avec mes coéquipières. Même lors de notre série de défaites consécutives, j’ai trouvé du plaisir dans le jeu, bien que cela ait été mentalement difficile. Nous avons réussi à maintenir une dynamique positive, ce qui m’a vraiment enchanté malgré les résultats mitigés. Je suis satisfait de ma contribution individuelle à l’équipe, même si j’aurais aimé avoir un peu plus d’impact en termes de points. Mon jeu va au-delà des statistiques, notamment en étant constamment sollicité sur le PK et en affrontant les meilleures lignes adverses en fin de saison, ce qui est valorisant.
Plan de Match : Dans le même temps, Modo, ton ancien club est allé jusqu’en finale, tu as suivi ça de près ?
Lore Baudrit (Capitaine, équipe de France féminine) : C’est super ! Honnêtement, j’avais un côté de moi qui disait « Allez, gagnez ! » (à Luleå). Comme ça, on serait sorti par le champion. Modo, c’est super ce qu’ils ont fait depuis deux ou trois ans, ils ont tout juste. Ils ont mis beaucoup plus d’argent sur le hockey féminin. On le voit aussi dans les choix, dans la construction de l’équipe, dans la communication du club, etc. Et je trouve ça bien. Je trouve que c’est un club qui a vraiment poussé pour faire mieux. Depuis que le club est passé en SHL chez les garçons, ça a aidé aussi les filles parce que cela a apporté plus de budgets, plus de sponsors…
Plan de Match : Où te projettes-tu pour la saison 2024/2025 ?
LB : Je souhaite prolonger mon séjour, ici, à Leksands. Je suis actuellement en pourparlers et les discussions avancent. Cependant, dans le monde du hockey féminin, certains clubs rencontrent parfois des difficultés financières. Je vais voir ce qu’ils sont en mesure de me proposer, car j’ai vraiment apprécié mon expérience ici et l’ambiance est excellente. Nous aurions aimé obtenir de meilleurs résultats et ne pas être éliminés dès le premier tour. Cependant, je pense que vers la fin de la saison, nous avons su rivaliser avec toutes les grandes équipes. Le manque de régularité et de confiance nous a fait défaut pendant une partie de la saison, nous empêchant d’atteindre nos objectifs. Il y a de la qualité ici. De plus, j’apprécie ma vie ici et espère y rester, c’est ma priorité. Cela dit, je reste ouverte à d’autres possibilités, car la situation peut être précaire et dépend également des opportunités qui se présentent.
Il faut investir et communiquer. C’est ce que la PWHL a réussi à faire. C’est un investissement, mais si tu ne le fais pas, tu ne verras pas de résultats.
LB : Oui, j’ai suivi attentivement. Je regarde beaucoup de matchs, notamment ceux de New York et de Montréal, car j’ai des connaissances là-bas. À New York, il y a Chloé et le directeur général, qui était mon entraîneur aux Carabins lorsque j’étais là-bas. C’est un gars super. J’espère qu’il y aura bientôt plus d’équipes, car il y a beaucoup de joueuses talentueuses. Le niveau est très similaire entre celles qui n’ont pas réussi à intégrer la ligue et celles qui y sont. Bien sûr, il y a les meilleures, mais certaines joueuses de troisième ou quatrième ligne sont tout aussi compétentes et ont été laissées pour compte. De plus, des joueuses universitaires vont bientôt arriver sur le marché. Des joueuses en Suède vont tenter leur chance dans la ligue. Donc, les choses vont bouger, et il sera vraiment intéressant de voir comment les équipes vont se former.
Plan de Match : Aujourd’hui, déjà, la PWHL est-elle déjà plus attractive que les autres ligues pour une joueuse ?
LB : C’est très attractif, c’est sûr. Mais ça pousse aussi dans les autres ligues. Il sera intéressant de voir comment les choses évoluent. Ce qui distingue vraiment la PWHL, c’est son expertise en marketing et en communication. Ils sont clairement au-dessus dans ces domaines, et bien sûr, étant en Amérique du Nord, cela amplifie encore l’attrait. La qualité du jeu est déjà élevée, mais leur capacité à le promouvoir le rend encore plus attractif. Par exemple, il y a des joueuses de Luleå qui souhaitent rejoindre la PWHL, mais je doute que leur contrat soit meilleur là-bas que ce qu’elles ont à Luleå, si l’on considère l’ensemble des avantages. Vivre à New York peut être coûteux en loyer, tandis que Luleå offre un coût de la vie plus abordable, notamment en matière de logement, ce qui peut faire une grande différence. Je sais que les meilleures joueuses à Luleå vivent très confortablement, avec un salaire généreux et une bonne qualité de vie. Nous ne connaissons pas exactement les salaires discutés entre nous, mais nous savons qu’ils sont très élevés. Le salaire minimum actuel dans la PWHL se situe probablement autour de 35 à 40 000 $ par an avant impôts. Si l’on déduit les taxes et que l’on étale cela sur huit à neuf mois, ce ne sont pas des salaires extraordinaires pour les joueuses ordinaires. Cependant, le côté sportif reste attractif. De nombreuses top joueuses finlandaises ont déjà annoncé qu’elles se porteraient candidates à la Draft, ce qui est logique. La PWHL valorise les joueuses et le hockey. Je pense qu’ils font un excellent travail dans ce domaine.
Plan de Match : De tels investissements sont-ils possibles en Europe ?
LB : Modo a réalisé un travail impressionnant pendant les séries éliminatoires. Ils ont bâti une solide base de supporters au fil des années. En revanche, à Leksands, il arrive parfois qu’il n’y ait que quinze personnes dans les gradins lors des matchs. Il y a un réel manque à combler. En PWHL, les marchés sont plus importants, les villes plus grandes, etc. Cependant, leur communication est exceptionnelle, voire même un peu excessive. Ils investissent énormément dans la communication aujourd’hui, mais dans quelques années, cela ne sera peut-être plus nécessaire. Ils auront construit une solide communauté de supporters et de fans, qui viendront même sans une communication intensive, simplement par fidélité. Prenons l’exemple de Leksands : un village de 6000 habitants, donc pas un marché très large. Pourtant, ils parviennent à remplir une patinoire de 7500 places presque à chaque match pour les hommes, sauf en cas de mauvais résultats. Les jours de playoffs, l’ambiance est incroyable. Même la mamie âgées de 80 ans est présente, arborant drapeaux et maillot du club. Les supporters sont passionnés. Pendant les matchs, les rues sont désertes, car tout le monde est, soit à la patinoire, soit dans un bar, soit devant la télévision. C’est remarquable. En revanche, pour notre équipe, il y avait peu de monde, même lors des playoffs. Je crois qu’il y avait seulement 200 personnes. C’est parce qu’il faut investir et communiquer. C’est ce que la PWHL a réussi à faire. C’est un investissement, mais si tu ne le fais pas, tu ne verras pas de résultats.
Plan de Match : Une PWHL en Europe est-elle possible ?
LB : Franchement, je ne suis pas sûre. Les gens ici sont très attachés à leur ville, que ce soit en Suède ou en France. Si je prends l’exemple du football, bien sûr, lors de la Ligue des champions, tout le monde est excité, mais en réalité, le championnat national compte aussi beaucoup. En Angleterre, en Allemagne… remporter le championnat national est important. Les supporters se déplacent pour assister à ces matchs.
En Suède, j’ai ressenti cela avec la CHL. Si un match de la SHL et un match de la CHL ont lieu la même semaine, les jeunes joueront en CHL car la SHL a la priorité. Gagner la CHL est super, mais pour les fans et les sponsors, c’est remporter la SHL qui compte le plus.
En ce qui concerne le hockey féminin, je pense que la principale difficulté pour un championnat européen serait les coûts de déplacement. Cela signifierait plus de temps passé sur la route et donc un budget plus important pour les déplacements.
Je pense qu’il serait préférable de se concentrer d’abord sur les championnats nationaux. Créer un championnat national très compétitif avec de bonnes opportunités et des conditions optimales pour les joueuses, telles que des installations d’entraînement de qualité, un suivi médical adéquat, des kinésithérapeutes, etc. Et offrir un salaire décent pour que le hockey puisse être une véritable profession. Ce serait déjà un bon début.
Nous avons un staff qui accomplit le double de travail.
LB : Deux jours et demi par semaine, j’ai mes cours en ligne sur une plateforme. Les cours à domicile ne sont pas toujours faciles. Il y a des moments plus difficiles que d’autres. On se retrouve seule chez soi, devant son ordinateur. Cela demande une certaine discipline. Mais dans l’ensemble, je dirais que je m’en sors plutôt bien.
Le projet avec la Fédération consiste à réfléchir à la manière dont on peut améliorer le recrutement et la fidélisation des jeunes joueurs et joueuses. C’est un défi dans tous les sports aujourd’hui, surtout à l’adolescence : comment garder les meilleurs joueurs et joueuses, comment attirer de nouveaux enfants et comment soutenir les clubs dans cet objectif.
J’ai effectué de nombreuses recherches sur les pratiques en France et à l’étranger, aussi bien dans le hockey que dans d’autres sports. J’ai interrogé les clubs sur leurs méthodes de recrutement, etc. J’ai également étudié de près la communication des clubs et leur utilisation des réseaux sociaux. En janvier, j’ai présenté le bilan de mon analyse et les recommandations que je propose. Avec Eric Ropert, qui est mon tuteur d’alternance, nous avons fait le point.
Comme vous avez pu le remarquer, il y a beaucoup de changements en cours à la fédération en ce moment. Je suis donc un peu dans l’attente pour voir ce qui sera mis en place, car il y a également d’autres enjeux, notamment budgétaires.
Plan de Match : Une restructuration de la fédé qui impacte aussi le collectif équipe de France ?
LB : Oui, nous avons été affectés cette saison. En novembre, vous avez peut-être remarqué que nous n’avons pas eu de stage. Cela était dû aux restrictions budgétaires. Face aux difficultés, des décisions ont dû être prises. Chaque collectif a dû annuler un stage. Notre staff a jugé que le stage de novembre était le plus cohérent à supprimer compte tenu des championnats du monde et des autres échéances. Nous avons également eu moins de jours de stage à plusieurs reprises. Parfois, lorsque les choix sont limités, il faut faire avec. Mais nous espérons que la prochaine saison sera différente. Nous avons déjà reçu les dates des stages et nous devrions en avoir sur toutes les périodes de trêve, car la qualification est également un objectif majeur.
Cela revient toujours au même constat : il est nécessaire d’investir et de prendre des risques. Car c’est maintenant ou jamais. La qualification pour les Jeux olympiques est à portée de main pour la prochaine saison.
En réalité, nous savons très bien comment cela fonctionne. Si nous nous qualifions pour les Jeux olympiques dès maintenant, la fédération aura plus de facilité à demander des budgets supplémentaires au ministère. C’est une réalité que nous entendons souvent : “Nous vous donnerons plus si vous obtenez de meilleurs résultats”.
Plan de Match : Comme en club, pour une fédération, le budget, c’est le nerf de la guerre ?
LB : À Brampton, nous avons clairement remarqué des différences en termes de staff et d’organisation par rapport à d’autres nations. Nous n’étions pas dans la même catégorie. Je ne vais même pas comparer avec le Canada, où il y avait, je pense, six entraîneurs sur la glace lors des entraînements. Je parle simplement de l’Allemagne ou même de la Hongrie, des nations voisines, où il y avait au moins trois ou quatre entraîneurs sur la glace, et trois sur le banc…
Ces éléments additionnés peuvent finalement faire la différence. Nous avons un staff qui accomplit le double de travail. Entre nous, nous n’en parlons pas beaucoup. Parce qu’en fin de compte, il est toujours difficile de se comparer à eux, avec une réalité différente.
Plan de Match : La différence de traitement avec les hommes est-elle toujours aussi importante ?
LB : Effectivement, ce n’est pas la même réalité. Prenez par exemple les primes au Mondial élite, les hommes en bénéficient tandis que les femmes ne les ont pas. C’est la première différence et le premier impact. Cela se répercute également sur la fédération. Si je prends du recul en tant que joueuse et que je considère la situation dans son ensemble, je suis consciente qu’il y a des sponsors qui accordent plus d’importance à la visibilité des hommes, ce qui influe sur le soutien financier.
Les enjeux ne sont pas les mêmes, mais il est crucial de promouvoir une certaine équité dans les opportunités. C’est ce sur quoi nous devons travailler, pas nécessairement sur l’égalité absolue, car nous ne sommes pas encore à ce stade. Nos réalités sont différentes. Mais nous avons besoin d’une certaine équité pour que nous puissions également performer au meilleur niveau, remonter en élite, et accéder aux Jeux olympiques…
LB : Le Mondial revêt une importance capitale, car c’est la dernière compétition avant le classement final pour le tournoi de qualification olympique (TQO). Notre position déterminera si nous affronterons ou non une tête de série. Nous sommes entièrement concentrées sur cet objectif. Le fait de ne pas avoir eu de stage en novembre nous a frustré. Nous en avons discuté en équipe et nous avons accepté la réalité, nous devons composer avec. Nous savons que Gregory, Sébastien et surtout Emmanuel, se battent pour le bien de l’équipe.
Pour moi, c’est une source de motivation, car cela me pousse à donner encore plus. Peut-être que nous n’avons pas les meilleures opportunités, peut-être que nous manquons d’un entraîneur supplémentaire, mais je sais que le staff fait de son mieux. Personnellement, cela me pousse à redoubler d’efforts.
Quand la préparation commence, quand le Mondial débute, c’est à chacun de donner le meilleur de soi-même. Nous ne savons pas ce qui va arriver, mais c’est le sport. Pour moi, c’est une grande motivation de voir que chacun donne le maximum, et je crois que toutes les joueuses se donnent à fond pour être prêtes pour le Mondial. À la fin, notre concentration est sur la performance et sur nos objectifs. C’est notre priorité. Une fois que nous avons abordé toutes les discussions et autres, il est essentiel d’être capable de se concentrer sur l’essentiel au moment voulu.
LB : En juillet (NDLR : dernier entretien avec Plan de match), je n’avais pas encore complètement digéré l’expérience de Brampton, et je pense que cela restera toujours présent. Cela fait partie de mon parcours et de celui de l’équipe. Je crois que ce sera un souvenir difficile pour chacune d’entre nous, car cela a été une période éprouvante, tant individuellement que collectivement. Mais tout au long de l’année, nous avons vraiment progressé. Nous avons su dépasser cette épreuve. Chacune a trouvé sa place, a assumé de nouveaux rôles. Certaines joueuses sont devenues des leaders, ou ont renforcé leur leadership, en tirant des leçons de l’expérience de Brampton et de cette saison et demie.
Depuis Angers, certaines joueuses, notamment les plus jeunes, ont assumé davantage de responsabilités à Brampton. Elles ont également affronté des adversaires plus coriaces qu’elles n’avaient jamais rencontrés auparavant. Une année supplémentaire s’est écoulée pour tout le monde. Manon et Jade brillent au niveau cégep, ce qui présage de bonnes choses pour l’année prochaine lorsqu’elles passeront au niveau universitaire. Elles ont également renforcé leur confiance tout au long de l’année.
Julia est de retour en force après son absence. Elle a réalisé un excellent stage en décembre, ce qui est encourageant. On voit aussi Clara qui excelle en Finlande. Estelle continue sur sa lancée. Quant à Chloé, malgré une saison difficile, elle a connu des moments forts après Brampton, avec la PHF, puis sans la PHF, la draft, et enfin le contrat… Je regarde ses matchs à New York et je vois à quel point elle est en confiance pour le Mondial. Sa performance en PWHL est un atout majeur pour l’équipe de France.
Plan de Match : Comment places-tu la France par rapport aux concurrentes au mondial ?
LB : Dans la construction de notre équipe, nous avons réalisé de bonnes performances en août, en battant l’Allemagne, et en décembre, en battant le Japon. Même en février, avec une équipe plus jeune, nous avons réalisé de belles performances.
La Hongrie est un peu notre défi pour l’instant, mais nous gardons cela en tête pour le Mondial. Quant à dire que nous les redoutons, je ne suis pas sûr que ce soit le terme exact, mais avec la Division 1, nous avons eu une leçon importante l’année dernière en Chine : les choses peuvent prendre une tournure imprévisible. Si l’on m’avait dit l’année dernière que les Pays-Bas joueraient pour la montée lors du dernier match, je n’aurais jamais parié là-dessus, même pas un euro. Cette division est pleine de surprises. Bien sûr, la Hongrie, l’Autriche, ce seront des adversaires coriaces, mais nous ne devons sous-estimer personne. Nous avons vu que les Pays-Bas, lorsqu’ils sont sous-estimés comme l’année dernière, ont failli accéder à l’élite.
Je pense que la Norvège a également construit une équipe solide, alliant jeunesse et expérience. Nous devrons nous méfier d’elles, même si elles ont connu un changement d’entraîneur et que certaines joueuses sont très jeunes et manquent d’expérience. Notre groupe, bien que jeune sur le papier, possède déjà une certaine expérience. Pour certaines, ce sera leur troisième championnat du monde, dont un en Elite et un où elles ont remporté la victoire. Nous avons de l’expérience, mais nous devons rester vigilantes face à toutes les équipes.
Plan de Match : Une expérience acquise dans le jeu et dans la vie de groupe qui doit vous aider à être performantes ?
LB : Parfois, c’est simplement le fait de vivre ensemble. Je ne suis pas fan de revenir sur le passé, mais en même temps, c’était notre réalité. Après Angers, cela a été un énorme tournant et nous avons dû réapprendre à vivre ensemble. Il a fallu réapprendre à se connaître, à fonctionner en tant qu’équipe.
Brampton nous a déjà enseigné l’importance de vivre ensemble. Parfois, c’est difficile, mais cela nous a poussés à progresser encore plus rapidement en apprenant à connaître les autres, à comprendre leur fonctionnement, etc. Je pense que cela nous a permis de mieux nous découvrir les uns les autres. Par la suite, lors de tous les stages de l’année, nous avons toujours essayé de mettre en place certaines choses : passer plus de temps ensemble, organiser une soirée le dernier jour et surtout, nous mélanger. C’est là l’élément crucial, se mélanger, car il est facile de rester avec les personnes que l’on connaît déjà, mais je pense que s’intéresser aux autres, échanger avec eux, fait toute la différence dans notre groupe. Nous l’avons bien fait tout au long de l’année. Pendant les stages, nous avons cherché à nous rapprocher, à passer plus de temps ensemble et à mieux nous découvrir. En décembre, nous avons même organisé un petit jeu tout au long du stage, entre nous et avec le staff.
Ce sont ces petites choses qui créent une dynamique. Ce sont des gestes simples, mais au final, ce sont eux qui font avancer le groupe. Nous avons également préparé quelque chose de spécial pour la préparation.