Lors de son Assemblée Générale tenue le samedi 17 juin 2023, la Fédération Française de Hockey sur Glace (FFHG) a révélé un bilan de gestion encourageant pour l’année écoulée, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19. L’occasion pour Plan de Match de faire un état des lieux sur la première année de l’équipe de M. Pierre-Yves Gerbeau.

Des finances au beau fixe

Lors de la dernière assemblée générale, le bilan financier présenté pour l’année 2022 affiche un bénéfice de 4 650 €, témoignant de la bonne gestion financière de la Fédération.

Faits marquants de 2022

Par ailleurs, plusieurs événements ont marqué l’année 2022 pour la FFHG, notamment la finale de la Coupe de France qui s’est déroulée à Cergy, la tenue de deux matches amicaux à Epinal marquant le retour de l’équipe de France, ainsi que l’organisation des Championnats du Monde Séniors Féminins à Angers. La coupe de France a repris ses droits à Bercy en 2023.

La fédération a stabilisé les effectifs en 2022 avec 20 employés à temps plein, 5 contrats en alternance (dont 2 joueuses de l’équipe de France) et 14 Cadres Techniques Nationaux. Nous avons également eu l’occasion de mettre la main sur les chiffres clés de la fédération.

Les Chiffres Clés

Les indicateurs financiers clés pour l’exercice comprennent une trésorerie solide de 1 641 000 € à la fin de l’année, démontrant une base financière robuste pour la Fédération. Les recettes ont atteint 6 111 599 €, enregistrant une hausse de près de 13 % par rapport à l’année précédente (2021).

Cette augmentation est en grande partie due à la reprise du nombre de licenciés après la pandémie, ainsi qu’à la croissance des transferts nationaux et internationaux. Malgré une augmentation des dépenses d’environ 13 %, atteignant 6 106 949 €, la Fédération a maintenu une gestion responsable de ses coûts. Les principales catégories de dépenses comprennent les événements sportifs, les partenariats, la masse salariale, les frais généraux, le budget de la Direction Technique Nationale (DTN) et les frais de fonctionnement.

La relative fragilité financière de la fédération devrait lui permettre aux défis structurels auxquels elle doit faire face. Tout d’abord, une inflation croissante et l’augmentation des coûts liés au développement du Pôle féminin à Cergy et à la construction d’infrastructures à l’AREN’ICE.

Par ailleurs, la FFHG envisage de relever d’autres défis à l’avenir, notamment la construction de patinoires répondant aux enjeux écologiques, la réforme de l’arbitrage à partir de la saison 2023-2024, ainsi que la candidature pour l’organisation des Championnats du Monde en 2028 et les Jeux Olympiques en 2030. La Fédération se prépare à une année de transition dynamique. Elle continue de développer le haut niveau avec la mise en place d’une forme de Pôle masculin grâce aux Pôle de Performance et du collectif talent.

Globalement, le bilan actif-passif met en lumière une Fédération possédant des actifs substantiels, mais faisant face à un résultat d’exploitation négatif, indiquant des défis dans la gestion des coûts par rapport aux revenus. Cependant, le résultat exceptionnel positif peut indiquer des gains non récurrents ayant contribué à compenser la perte d’exploitation. Il est crucial de surveiller de près la performance opérationnelle et de mettre en œuvre des mesures pour améliorer la rentabilité de la Fédération dans les mois à venir.

 

Parmi les évolutions à venir suivi de près par la fédération, la médiatisation de la vitrine « ligue Magnus » est un des sujets majeurs de cette saison. Le président de la fédération a clairement dit que Fanseat c’était fini en 2024. Les choses semblent bouger puisque selon nos informations, Eurosport s’est intéressé et a fait quelques cotations sur le hockey sur glace. Finalement, le groupe n’ira pas. Cependant, BeIN sports semble bien plus intéressé par la ligue Magnus. Pourquoi nous disons cela ?

L’achat des droits TV pour la NHL sur cette saison permets de tester le marché hockey sur glace, par ailleurs BeIN diffusera également la Conti-cup à Grenoble dès le retour de la trêve. Selon nos informations, le patron de BeIN sera sur place histoire de prendre contact avec le landernau du hockey français ? Probablement. En prenant un peu de recul, la NHL permet d’avoir une locomotive qui « paie » la diffusion de la ligue Magnus. Nous sommes convaincus qu’il est possible de réunir les deux publics de hockey en France NHL / Magnus. Cela semble être la stratégie gagnante à court et moyen terme. Dans le pire des cas, BeIN récupère des abonnés supplémentaires de l’ordre de 3 à 5000 qui étaient avec Fanseat. C’est un chiffre d’affaire d’environ 60 000 € par mois sans compter les publicités.

Le diagnostic en cours est mené par Arnaud Simon devrait donner un premier élément de réponse dans les prochaines semaines. Un avenir radieux pour le hockey en France ?

 

Les projections qui ont été faites en 2021 prévoit une légère augmentation du budget d’ici 2026.