À Chamonix, l’hiver est souvent attendu… surtout quand il rime avec hockey. Après une saison pleine de frissons et un printemps qui a soulevé Richard Bozon, les Pionniers repartent en quête de sommets. Mais l’été a soufflé fort sur le vestiaire et laissé quelques traces. Avec la moitié de l’équipe à rebâtir, le club a-t-il su garder l’élan qui l’a porté jusqu’aux playoffs ?

La saison passée, Chamonix a fait lever les foules dans les tribunes de Richard-Bozon : 7ᵉ de la saison régulière (55 pts), retour en playoffs et surtout premières victoires en séries de l’ère “Pionniers”. Les hommes d’Anatoli Bogdanov ont réussi à piéger les Angevins et leur donner quelques sueurs froides, avec notamment une victoire 5-3 au match 1 à l’Iceparc. Ils ont ensuite réussi à arracher un match 5 en prolongation devant leur public avant de s’incliner 4 matches à 2 dans un quart plus accroché que prévu. Un parcours en montagnes russes : 7ᵉ attaque (126 buts), 4ᵉ défense (134 encaissés), des enchaînements de victoire… mais aussi de défaites. Tom Aubrun a tenu la baraque, se classant 2e sur notre classement avec plus de 15 buts « sauvés ». Niveau affluence, c’était pareil : un peu plus de 1 200 spectateurs de moyenne en saison mais près de 1 700 en séries, avec deux soirs à guichets fermés. Chamonix a tout fait pour revenir sur le devant de la scène, et ils semblent en bonne voie

Côté coulisses, le club garde la même ossature. Bernard Molliet est toujours président, le manager sportif Christophe Ville supervise le recrutement, et Bogdanov reste derrière le banc avec Mikko Kuukka en adjoint. Pourquoi changer une équipe qui gagne ? Le brassard passe sur l’épaule de Camil Durand, l’enfant du pays. En dehors de la glace, le club n’est pas (encore) dans la cour des mastodontes : le président rappelait qu’il faut dépasser les 2 M€ pour viser le top 4 ; l’objectif reste donc réaliste : se qualifier en playoffs pour une deuxième année de suite.

Mais pour ça, il faudra digérer un mercato à gros courant d’air. L’intersaison a vu filer Clément Masson, capitaine de cœur et meilleur passeur (direction Cholet, D1) ; Jordan Mugnier a pris la route de Nice, Bryan Ten Braak celle de Gap, Nils Carnbäck s’envole, Jakub Izacky, meilleur buteur (23 buts), signe à Amiens, et Artur Gatiyatov repart au Kazakhstan. Derrière, Valentin Coffy file lui aussi à Nice, Alexis Dogémont part à Bordeaux, Jesper Åkerman prend la direction de l’Allemagne, Antti Kauppila n’a pas été conservé et Jakub Müller, pilier défensif, rejoint Cergy-Pontoise. Même le poste de gardien bouge : Lucas Mugnier a répondu à l’appel de Rouen. Autant dire qu’un paquet de casiers s’est vidé au vestiaire avec, en prime, une page qui se tourne pour Clément Masson, figure de la maison rouge-et-noir.


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