Dans un remake des quarts de finale de la saison passée, les Boxers de Bordeaux retrouvent sur leur route les Spartiates de Marseille. Ce fût une série dantesque qui s’est décidée dans les derniers instants du match numéro 7. Les hommes d’Olivier ont terminé troisième, quand l’équipe de Luc Tardif Jr. a terminé sixième. Cette série pourrait nous réserver quelques surprises. Elle promet d’être intense et probablement plus longue que nous l’imaginons.
Au cours de la saison régulière, la bataille entre les deux formations s’est soldée par une victoire des Boxers, trois victoires à une. Cependant, la moitié des rencontres s’est terminée au-delà du temps réglementaire. Cela nous donne une bonne indication des matchs qui nous attendent en séries éliminatoires entre ces deux équipes. Rentrons un peu plus dans le détail.
L’offensive est à l’avantage de Bordeaux, d’une courte tête
Sur le plan offensif, Bordeaux se distingue avec une moyenne de 3,5 buts par match contre 2,75 pour Marseille. Un écart qui reflète également leur supériorité en termes de tirs tentés (40 par match contre 33). Bordeaux affiche un xG de 2,92, confirmant une meilleure efficacité offensive que Marseille (2,57). Toutefois, Marseille compense par une domination aux engagements, avec un taux de réussite de 55,75 %, contre 44,25 % pour Bordeaux. Une statistique qui pourrait peser lourd dans la bataille pour la possession.
Statistiques | Bordeaux | Marseille |
Buts pour | 3,5 | 2,75 |
Tirs cadrés | 30 | 28,5 |
xG | 2,92 | 2,57 |
Faceoffs | 44,25% | 55,75% |
Unités spéciales (PP/PK) | 63,64% (7/11) / 90,00% (9/10) | 10,00% (1/10) / 36,36% (4/11) |
Les défensives hermétiques et solidaires
Pour étudier la qualité de la défensive, nous prenons en compte au moins deux éléments. Tout d’abord, les tirs concédés. Les Spartiates en ont concédé 1222 en saison régulière (28 par match), Les Boxers, eux, se montrent (très légèrement) plus hermétique que Marseille, qui en a concédé 1188 (27 par match).
L’autre élément clé, les tirs bloqués et lorsque nous regardons le top-10 des joueurs de chaque équipe. Marseille a un avantage, les deux premières places sont trustées par les Spartiates avec Fabien Bourgeois et Elias Ruusu, auteurs respectivement de 83 et 61 tirs bloqués cette saison. En revanche, Bordeaux pourra s’appuyer sur Maxim Lamarche (53 blocked shots) et Kevin Spinozzi (48) pour limiter les assauts marseillais. Le classement est par ailleurs, plutôt équilibré avec cinq joueurs de chaque équipe.
Statistiques | Bordeaux | Marseille |
Tirs contre | 1222 (28/match) | 1188 (27/match) |
Les « blocked shots » au hockey désignent les tirs que les joueurs(la plupart du temps des défenseurs) interceptent ou bloquent avec leur corps avant qu’ils n’atteignent le but. L’objectif est d’empêcher l’adversaire de marquer en interférant avec la trajectoire du palet.
Équipes | Joueurs | Position | Blocked Shots |
Marseille | Fabien BOURGEOIS | Défenseur | 83 |
Marseille | Elias RUUSU | Défenseur | 61 |
Bordeaux | Maxim LAMARCHE | Défenseur | 53 |
Bordeaux | Kevin SPINOZZI | Défenseur | 48 |
Bordeaux | Axel PRISSAINT | Défenseur | 47 |
Marseille | Yohan COULAUD | Défenseur | 41 |
Bordeaux | Bastien LEMAITRE | Défenseur | 40 |
Bordeaux | Kévin DUSSEAU | Défenseur | 39 |
Marseille | Colin MORILLON | Défenseur | 35 |
Marseille | Fabien COLOTTI | Attaquant | 32 |
Avantage Boxers pour la possession
Pour remporter un match, il faut marquer et pour cela il faut avoir la possession du palet. Dans le secteur de jeu, des tirs aux buts, c’est Bordeaux qui mène avec une moyenne impressionnante de 40 tirs par match, totalisant 1773 tirs cette saison. En revanche, Marseille suit de près avec une moyenne de 33 tirs par match, cumulant à 1431 tirs.
Le Corsi For %, une mesure cruciale pour évaluer la possession et le contrôle du jeu, met en lumière la domination de Bordeaux. Les attaquants Emils Gegeris et Samuel Salonen mènent la charge avec des pourcentages de 62,90% et 61,40% respectivement. En défense, Kévin Dusseau se démarque avec un solide 60,80%.
En comparaison, Marseille trouve sa force défensive avec Colin Morillon affichant un respectable 59,10% de Corsi For %. Cependant, Bordeaux maintient une emprise solide avec plusieurs joueurs clés comme Maxim Lamarche et Enzo Carry contribuant significativement à la création d’opportunités de marquer.
Statistiques | Bordeaux | Marseille |
Tirs pour | 1773 (40/match) | 1431 (33/match) |
Le « Corsi For % » (CF%) est un pourcentage qui compare le nombre de tirs générés par une équipe ou un joueur (Corsi For) par rapport au nombre total de tirs (Corsi For + Corsi Against) lors d’une période donnée. Il permet d’évaluer la part de contrôle du jeu, plus un pourcentage est élevé, plus le joueur est dominant dans la création de tirs et la possession du palet.
Équipe | Joueurs | Position | Corsi For % |
Bordeaux | Emils GEGERIS | Attaquant | 62,90% |
Bordeaux | Samuel SALONEN | Attaquant | 61,40% |
Bordeaux | Kévin DUSSEAU | Défenseur | 60,80% |
Bordeaux | Nikita JEVPALOVS | Attaquant | 60,50% |
Bordeaux | Maxim LAMARCHE | Défenseur | 59,30% |
Bordeaux | Loik POUDRIER | Attaquant | 59,20% |
Marseille | Colin MORILLON | Défenseur | 59,10% |
Bordeaux | Justin HAMONIC | Défenseur | 58,60% |
Bordeaux | Julius VALTONEN | Attaquant | 58,60% |
Bordeaux | Enzo CARRY | Attaquant | 58,40% |
Dangerosité offensive, avantage… Boxers (encore)
En termes de qualité des occasions créées, Bordeaux continue d’impressionner. Maxim Lamarche se distingue avec un xGF de 38,91, suivi de près par Axel Prissaint à 38,08 et Kévin Dusseau à 36,52. Ces chiffres indiquent non seulement leur capacité à créer des chances de marquer, mais aussi à les capitaliser efficacement sur la glace. Marseille, quant à elle, compte sur Elias Ruusu avec un xGF de 36,3 et Jan Dufek à 33,22, montrant une certaine compétence offensive malgré un nombre de tirs inférieur à celui de Bordeaux.
Les xGF d’un joueur représentent la qualité des occasions de marquer qu’il a créées ou auxquelles il a participé. Cela inclut les tirs qu’il a pris ou les passes décisives qu’il a effectuées, en tenant compte de la probabilité qu’une action se transforme en but.
Équipe | Joueurs | Position | xGF |
Bordeaux | Maxim LAMARCHE | Défenseur | 38,91 |
Bordeaux | Axel PRISSAINT | Défenseur | 38,08 |
Bordeaux | Kévin DUSSEAU | Défenseur | 36,52 |
Marseille | Elias RUUSU | Défenseur | 36,3 |
Bordeaux | Enzo CARRY | Attaquant | 34,7 |
Bordeaux | Kévin SPINOZZI | Défenseur | 33,6 |
Marseille | Jan DUFEK | Attaquant | 33,22 |
Marseille | Fabien BOURGEOIS | Défenseur | 32,89 |
Bordeaux | Bastien LEMAITRE | Attaquant | 32,19 |
Marseille | Colin MORILLON | Défenseur | 32,11 |
Alors que Bordeaux maintient une pression offensive constante avec un nombre élevé de tirs et une possession dominante, Marseille se distingue par une défense robuste et une utilisation efficace des opportunités créées. La rivalité entre ces deux équipes promet des rencontres serrées, une série particulière.
Les unités spéciales, un facteur clé
Dans les séries éliminatoires, les unités spéciales sont souvent des facteurs clés de réussite. Dans la série Boxers vs Spartiates, elles seront d’autant plus déterminantes. Une nouvelle fois, Bordeaux affiche un excellent pourcentage de réussite en power play (63,64 %), tandis que Marseille peine avec seulement 10 % de réussite. En infériorité numérique, Bordeaux excelle également avec un taux de 90 %, alors que Marseille est plus vulnérable avec 36,36 %.
Duel de gardiens : Quentin Papillon en patron
L’adage dit : « On ne gagne pas un championnat, sans un grand gardien ». Dans ce secteur de jeu, une nouvelle fois, les Boxers ont l’avantage. Quentin Papillon est en grande forme, avec un pourcentage d’arrêts impressionnant de 93,31 % et un xG saved de 13,9. En face, Marek Ciliak affiche 90,57 % d’arrêts, avec un xG saved de -1, indiquant qu’il a concédé plus de buts qu’attendu.
Les xG saved (Expected Goals saved) mesurent combien de buts un gardien a empêché par rapport à la quantité de buts qu’on attendait qu’il encaisse en fonction des tirs qu’il a subis. Si un gardien a un xG saved positif, cela signifie qu’il a arrêté plus de tirs que prévu. A l’inverse, qu’il en a « coûté » quelques-uns.
Statistiques | Quentin PAPILLON (Bordeaux) | Marek CILIAK (Marseille) |
xG saved | 13,9 | -1 |
% d’arrêts | 93,31% | 90,57% |
Matchs joués | 38 | 6 |
WinShares projetés | 4,22 | 4,56 |
WinShares ajustés | 4,63 | 4,4 |
Un duel serré en perspective
Si Bordeaux semble mieux armé sur le papier, Marseille a prouvé qu’il pouvait renverser des situations complexes. La clé du succès résidera dans leur capacité à tenir en infériorité numérique et à exploiter les rares failles défensives adverses. Réponse sur la glace !
Pronostics et probabilités de victoire
D’après les projections, Bordeaux part favori avec 63,94 % de chances de qualification.
Équipe | Tour | Rang | 4 | 5 | 6 | 7 | Total |
Bordeaux | Quarts | 3 | 9,76% | 18,34% | 18,05% | 17,78% | 63,94% |
Marseille | Quarts | 6 | 3,71% | 7,76% | 12,38% | 12,21% | 36,06% |
Notre pronostic : Bordeaux en 6, Marseille en 7. Ce quart de finale revêt une importance particulière pour les deux équipes. Bordeaux se doit de renouveler un parcours similaire à la saison passée. Marseille aimerait casser le plafond de verre des quarts de finale le plus rapidement possible. Sur le papier, les Spartiates semblent encore un peu juste mais se rapproche de cette possibilité. Ils ont pour eux une ténacité et une résilience à toute épreuve.