Dernier match pour nos tricolores face au Canada. Le Canada cette année, n’est pas à son meilleur niveau. Il n’a pas montré un collectif de haut niveau jusqu’à présent. Cependant, avec la victoire de la Slovaquie dans un match à sens unique, le Canada doit prendre au moins un point face aux Bleus. Cela ne devrait pas poser de problème avec une probabilité de victoire de 71% selon notre modèle.

 

La moindre erreur se paie cash face au Canada

 

Ce match débute sur un faux rythme entre les deux formations. Un match sans enjeu, les deux équipes rentrent tranquillement dans le match. Texier tente d’alerter Driedger, il reste solide sur sa ligne. Peu après Whitecloud et Cozens sollicitent Ylonen qui s’étend de tout son long pour bloquer le palet (2ème). Dylan Fabre se fait remarquer par un tir du cercle gauche mais Driedger est vigilant (3ème). Petit à petit l’équipe unifoliée s’installe dans la zone tricolore, les Bleus ont du mal à repousser les assauts des rouges. Sebastian Ylonen est particulièrement mis à contribution en ce début de match.

Colotti gratte un palet dans la bande et remet Ă  Leclerc qui lance ça passe Ă  cĂ´tĂ© du but (6ème). Une nouvelle fois, Dylan Fabre au forecheck rĂ©cupère un palet derrière le but, fait une passe millimĂ©trĂ©e pour Nicolas Ritz, dans le slot, il lance mais le cerbère canadien gel le palet. (8ème). Sur un dĂ©gagement interdit canadien, Bertrand gagne le face-off, Rech rĂ©cupère le palet et lance dans un angle fermĂ©. Peu après, c’est Charles Bertrand qui tente sa chance. Les Bleus ont installĂ© l’unifoliĂ©e dans un faux rythme et tentent crânement leur chance. Ce sont dix premières minutes intĂ©ressantes notamment de Colotti, Fabre et Ylonen. Alors qu’Ylonen dĂ©cide de jouer vite, le Canada rĂ©cupère le palet, Travis Sanheim lance de la bleue, Cozens dĂ©vie devant Thiry, Ylonen est battu. C’est 1-0 Canada Ă  12’40’’.

Le match est désormais installé dans un faux rythme et cela « balance au fond » de part et d’autre. Sur une rare action canadienne, Sanheim lance sur Ylonen du cercle droit, le gardien tricolore laisse un rebond repris tout de suite par Max Comtois qui pousse au fond, 2-0 Canada à 17’31’’. Les deux équipes ne veulent pas prendre de risque démesuré et la période se termine sur ce rythme étrange. Les tricolores n’ont pas démérité, ils se retrouvent menés de deux buts par l’efficacité chirurgicale canadienne.

 
Des Bleus combatifs mais impuissants

 

Dès l’entame de la période médiane, Guillaume Leclerc provoque un revirement en zone neutre. Cela permet à Kent Johnson de lancer au but, Ylonen repousse. Peu après, c’est Severson qui tente sa chance sans plus de succès (21ème). Les Bleus acculés dans leur zone défensive depuis le début de la période perdent un palet. Il est récupéré par Batherson, il remet à Cozens, ce dernier remet à Pierre-Luc Dubois qui vient ajuster Ylonen à bout portant. C’est 3-0 Canada à 22’07’’. Sur la séquence suivante, Dylan Fabre tente un pivot dans le slot et Driedger repousse le palet.

Sebastian Ylonen laisse beaucoup de rebonds depuis le début de la période, il semble moins solide. Verrons-nous Quentin Papillon dans les buts tricolores ? Après cinq minutes dans le deuxième tiers, les Bleus sont toujours autant acculés dans leur zone. Cela devient compliqué. Sur une rare incursion tricolore en zone offensive, Alexandre Texier est victime d’un faire trébucher par Dysin Mayo. Les Bleus ont l’avantage d’un homme pendant deux minutes. Cela ne donnera rien, hélas !

Roy et Severson partent en contre, Severson lance mais il trouve le poteau gauche. Les tricolores repartent à l’offensive et Guillaume Leclerc tente un lancer du cercle gauche. Driedger repousse. A mi-match, les Bleus n’arrivent que très rarement à se procurer des occasions. C’est un match compliqué comme nous pouvions nous y attendre. En fin de période, Zach Whitecloud fait une passe parfaite pour Eric O’Dell, seul, vient déshabiller Ylonen et 4-0 Canada à 35’10.

A force d’être mis sous pression, les tricolores sont poussés à la faute et Thomas Thiry est chassé pour avoir fait trébucher. Il reste un peu plus de deux minutes à la période. Avantage numérique Canada. L’équipe de France a résisté à tous les assauts de l’unifoliée pendant ce power-play. La seconde période se termine, les Bleus sont désormais menés quatre buts à zéro. Ils se battent avec leurs armes mais sont impuissants.

 

Le Canada déroule tranquillement la machine offensive

 

La dernière période reprend sur les mêmes bases, une sorte d’attaque – défense face au Canada. Dylan Fabre récupère une passe en zone neutre avec un magnifique contrôle et part seul face à Driedger. Le portier canadien s’interpose. Sur la séquence suivante, le Canada est chassé pour faire trébucher. Malheureusement, cela ne donnera rien. Quelques dizaines de secondes plus tard, Valentin Claireaux est également envoyé sur le banc des pénalités pour faire trébucher.

Le Canada récupère le palet par l’intermédiaire de Dawson Mercer, il remet à Zach Whitecloud, il déshabille Yohan Auvitu et ajuste parfaitement Sebastian Ylonen. L’addition commence à être salée, 5-0 pour le Canada à 45’29’’. Anthony Rech récupère le palet à la bleue défensive et part en contre et il vient ajuster Driedger. Les Bleus s’inscrivent au tableau d’affichage. 5-1 à 48’20’’. Peu après, Alexandre Texier tente la même chose mais bute sur le portier canadien.

 

 

Le Canada continue de dĂ©rouler son jeu, Cozens rĂ©cupère derrière le but et remet Ă  Batherson devant le but. Ce dernier remet Ă  Pierre-Luc Dubois en haut du slot, il vient battre une nouvelle fois Ylonen. 6-1 Canada Ă  51’16’’. Severson en fin de match vient fermer le banc d’un tir parfait du slot 7-1 Ă  55’19”, les Bleus se sont battus avec leurs armes dans un match sans rĂ©el enjeu. Les Bleus terminent le match avec l’avantage d’un homme: Texier tente mais sans succès. Nous en resterons sur ce score de sept buts Ă  un. Ce fĂ»t compliquĂ©.


Zone mixte :

Anthony Rech (attaquant – France) :

Je pense que cette fois encore, ça a Ă©tĂ© dur. Je pense qu’on avait envie de bien faire, mais honnĂŞtement, il ne faut pas en vouloir Ă  l’Ă©quipe, il ne faut pas en vouloir aux joueurs. Je pense que quand on atteint l’objectif fixĂ© et qu’on y arrive, on se relâche. Et pour repartir derrière, c’est très très dur. Et on ne joue pas contre une Ă©quipe de cinquième division. Je pense qu’on a essayĂ© de faire au mieux. C’est sĂ»r qu’on aurait aimĂ© mieux faire, que ce soit plus serrĂ©, plus longtemps. Après, on a une Ă©quipe jeune, on apprend. Je pense que c’est une bonne chose. On peut se le permettre aujourd’hui en tout cas. Donc après, il faut aller de l’avant. Et je pense que c’est sĂ»r qu’on est frustrĂ©s, entre content et frustrĂ©s. On aurait pu prendre des points contre l’Allemagne, contre la Slovaquie, mĂŞme contre le Danemark si on avait mieux gĂ©rĂ©. Il faut se rappeler, on vient aussi. Il faut se rappeler qu’en 2019, on en a gagnĂ© aucun. Donc il faut prendre ce qu’on a. A titre personnel, je ne suis pas satisfait, Ă©videmment, parce que mes statistiques ne sont pas bonnes. Je suis très déçu sur les trois derniers matchs, parce que je pense, on prend plus de buts et alors que notre ratio Ă©tait bon au dĂ©part (sur ma ligne). Après, je ne vais pas vous le cacher, je suis blessĂ© depuis la veille du Mondial, j’ai pris un mauvais coup, quelque chose de bĂŞte. C’est pour ça que je n’ai pas jouĂ© l’Allemagne et je tire un gros coup de chapeau au staff mĂ©dical parce que sans eux, je pense que je n’aurais pas pu continuer. En tout cas, j’avais Ă  cĹ“ur de rester et de tout faire pour que l’Ă©quipe se maintienne. Et je pense que le boulot a Ă©tĂ© fait. 

Philippe Bozon (coach – France) :

Ça a Ă©tĂ© très dur physiquement et mentalement. On va faire le point avec le prĂ©parateur physique. Il faut qu’on sache, parce qu’on n’aura pas toujours un programme comme celui-ci (celui des Russes) et que peut ĂŞtre lors des futurs mondiaux, il y aura un match 7 qui sera dĂ©cisif. Donc voilĂ , pour savoir si c’est physique ou mental. C’est bien d’avoir la rĂ©ponse après je ne vais pas m’attarder du tout sur le match de ce soir. Je vais garder le positif de ce qu’on a fait. Je peux ĂŞtre fier de l’Ă©quipe de la façon dont ils se sont prĂ©sentĂ©s sur les matches On aurait bien aimĂ© rĂ©colter des points sur les matchs face Ă  l’Allemagne, la Slovaquie. Mais le groupe s’est super bien comportĂ©, avec un super Ă©tat d’esprit. Tout le monde a jouĂ©, acceptĂ© son rĂ´le. On sait que ce n’est pas Ă©vident pour nous quand il y a des absents, mais on a su compenser. Le groupe a bien rĂ©agi par rapport Ă  ça. Et on a vu le leitmotiv de la prĂ©paration. C’Ă©tait on nous donne une chance, il faut la saisir que ça fait 3 ans qu’on galère et que cette chance, il ne faut pas la manquer. Du coup, les joueurs ont bien rĂ©pondu Ă  ça, ont vraiment rĂ©pondu aux attentes. Ils ont pris cette chance et mĂ©ritent le maintien.

Dans le haut niveau. Il faut de la vitesse. On a quand mĂŞme cette qualitĂ© lĂ . Je pense que c’est primordial dans l’Ă©lite. Si vous n’avez pas de vitesse, c’est compliquĂ© Ă  ce niveau. Donc je pense qu’il faut travailler avec eux (NDLR: les jeunes,  Dylan Fabre, Fabien Colotti, Louis Boudon). Je prĂ©fère maintenant donner la chance Ă  des jeunes et puis les faire travailler le plus possible et les sortir au niveau international. Il faut qu’on continue Ă  travailler avec ces joueurs et surtout qu’on continue Ă  essayer de les sortir le plus possible au niveau international. On sait que, Ă  un moment donnĂ©, il va y avoir une transition partielle. Voir peut-ĂŞtre un peu plus profonde encore dans quelques annĂ©es, il faut que ça soit prĂ©parĂ© avant. On ne va pas lancer les jeunes du jour au lendemain. J’ai dĂ©jĂ  dit que c’Ă©tait important que les jeunes soient encadrĂ©s. Aujourd’hui, il y a des vĂ©tĂ©rans qui font du bon travail avec eux.

J’arrive en fin de contrat et vous savez tous que les Ă©lections arrivent, il faut laisser passer les Ă©lections. C’est la prioritĂ© numĂ©ro un de la FĂ©dĂ©ration. A titre personnel, j’ai dĂ©jĂ  discutĂ© Ă©videmment avec la DTN. J’ai indiquĂ© mon intention de vouloir continuer.

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