Dimanche 3 septembre, Cergy-Pontoise a été le théâtre de la rentrée du Pôle France féminin, un événement qui se démarque à bien des égards.
Il s’agit de la quinzième rentrée du Pôle France, marquant ainsi le début d’une nouvelle année, mais avec un personnel renouvelé. En effet, Jean-Baptiste Chauvin, qui avait dirigé le Pôle pendant six ans, a pris un nouvel envol vers d’autres horizons. Il a été remplacé par Baptiste Arpin, dont nous avions eu l’opportunité de réaliser une interview lors de sa prise de fonction en juillet dernier. Par ailleurs, huit nouvelles joueuses font leur entrée au sein du Pôle, pour un total d’une vingtaine de joueuses.
Cette nouvelle année scolaire donne l’occasion à l’ensemble du staff de clarifier le fonctionnement du Pôle et son objectif. Comme l’a souligné Emmanuel Colliot lors de cette rentrée, « le Pôle France est le bras armé de la fédération française de hockey sur glace pour l’équipe de France« . Le Pôle est un acteur majeur dans la perspective à moyen terme des Jeux olympiques de Milan en 2026, un objectif clairement défini par Emmanuel Colliot dès le début de l’été lors du rassemblement de l’équipe de France.
Le concept fondamental du Pôle France est de transformer de jeunes filles en athlètes de haut niveau, à l’image de Chloé Aurard, même si elle n’a pas suivi le parcours du Pôle. (NDLR: drafté en 21ème position par l’équipe PWHL de New-York, le 18 sept. 2023)
Le responsable des équipes de France féminines a exposé la philosophie du Pôle aux familles présentes : mettre la joueuse au cœur du projet. Les jeunes filles doivent être les actrices de leur propre développement, soutenues par le staff, l’école et leur famille. Il a également évoqué la possibilité d’un tournoi de qualification olympique (TQO) en février 2025, qui pourrait se dérouler au Japon, en Allemagne ou en Suède, bien que rien ne soit encore confirmé, tout comme les championnats du monde D1A de 2024.
Le terme « famille » a été fréquemment employé lors de cette présentation générale du Pôle, soulignant ainsi l’intégration des jeunes filles dans « la famille du hockey ». Cette cohésion familiale se traduit par un trava
il collaboratif, avec la présence du sélectionneur de l’équipe de France lors de cette rentrée, dont l’objectif est de présenter aux jeunes joueuses les opportunités à l’international dès leur arrivée au Pôle France. Cette ouverture s’inscrit dans le cadre du « processus sportif« , le coach servant d’intermédiaire pour proposer des possibilités aux États-Unis, au Canada, en Suède, ou en Finlande. Cependant, cela dépend entièrement du projet individuel de chaque joueuse.
Pourquoi aborder ce sujet dès la première rentrée ? Parce que c’est l’un des axes de développement du Pôle. Aujourd’hui, les compétitions de haut niveau se jouent à l’étranger, et si l’objectif est « rendre l’équipe de France meilleure« , l’expatriation est une piste sérieusement envisagée, selon Grégory Tarlé.
Enfin, la dernière intervention a été celle de Sébastien Roujon, le responsable sportif du Pôle. Il a évoqué les quinze ans d’existence du Pôle France et la marge de progression du hockey féminin en terme de standard physique, notant que ce sport est en retard par rapport au rugby ou au handball. Il a également rassuré les familles en soulignant que « partir à l’étranger n’est pas nécessairement la seule voie » vers le succès, en citant l’exemple d’Anaé Simon, Justine Croudy et Charlotte Cagigos, qui ont réussi en restant en France. Il est l’un des acteurs clés de cette organisation visant à « responsabiliser tout le monde« , et il s’est dit fier de la participation d’une équipe de hockey féminin aux Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) en 2024, une première.
En conclusion, cette quinzième rentrée du Pôle France féminin a mis en lumière une équipe unie et déterminée, travaillant conjointement pour le bien des joueuses, avec des objectifs ambitieux pour le hockey féminin. C’est ce qui ressort de cet événement, qui célèbre les quinze ans d’existence du Pôle, un anniversaire digne d’être célébré.
N’hésitez pas à retrouver notre série « Questions à… » avec les filles du Pôle France pour en savoir plus.