Une nouvelle fois, les Dieux du hockey n’étaient pas du côté de l’équipe de France de hockey sur glace, après Riga, voilà que Lulea donne le même résultat. C’est une défaite crève-cœur, déchirante pour de nombreuses joueuses mais l’espoir est là.
Dimanche soir à Lulea dans le Nord de la Suède, la France a tout donné, elle a joué avec le cœur. Nos Bleues ont fait peur à la grande Suède. Dès les premières minutes, nous sentions que les locales n’étaient pas sereines, il leur a fallu un but pour les libérer un peu. Nos Bleues, elles, avec panache et détermination, n’ont rien lâché. Elles n’ont pas été aidées par l’arbitrage qui semblait parfois un peu « maison ». Elles ont tenu coûte que coûte et elles ont mis sous pression une Suède qui semblait pourtant certaine de vaincre la France. Les jaunes ont dominées dans les shots, souvent les shots venaient de l’extérieur donc moins dangereux et le slot a été plutôt bien nettoyé par la défense tricolore.
Une anecdote qui montre que la France a fait peur hier, la fédération Suédoise aurait pensé à annuler ses billets entre le deuxième et le troisième tiers.
Toujours est-il qu’à la fin c’est la Suède qui part aux jeux olympiques. Le staff de l’équipe de France est déjà focalisé sur les championnats du monde à Angers. Ce tournoi nous a aussi montré que cette équipe de France avait de l’avenir avec les jeunes joueuses comme Jade Barbirati ou Julia Mesplède. Des talents comme Estelle Duvin ou Clara Rozier ont pu montrer que jouer en Finlande était bénéfique.
Ensuite, ce tournoi a mis en lumière le hockey féminin français et cela n’a pas de prix. Il n’y a pas plus de 2300 licenciées en France, quand la Suède en compte près de 3400. Il y a encore de la marge, il nous faudra également développer les clubs et le championnat localement. Aujourd’hui, peu de clubs développent une section féminine.
Enfin, ce tournoi malgré la défaite et la non-qualification c’est la réussite du Pôle France féminin qui permet de ne pas avoir de trou générationnel. Le duo d’entraîneur Sébastien Roujon, Grégory Tarlé qui fonctionne parfaitement. Il n’y a rien à reprocher à ce duo, il avait un plan de match pour chaque adversaire, les joueuses l’ont respecté scrupuleusement. Face à la Suède, la France a gagné la majorité des duels dans les bandes alors que les gabarits n’étaient pas les mêmes. Il nous faut saluer ici le travail du staff et notamment de Jérôme Perez qui a travaillé pendant 4 ans avec l’équipe pour que les joueuses arrivent à des standards européens et tiennent physiquement pendant 60 minutes face à une nation comme la Suède. Il nous l’évoquait en février dernier (à écouter ou réécouter ici)
Défaite cruelle mais grand espoir pour le championnat du monde à Angers pour remonter en Elite. L’avenir pourrait s’annoncer radieux pour le hockey féminin français malgré la fin d’une génération et d’un cycle. Vous entendrez sûrement parler de Margaux Mameri, Julia Mesplede, Clara Rozier, Estelle Duvin et d’autres dans les années à venir.
Bravo les filles, Lulea, c’est la fin d’un rêve pour beaucoup, mais le début d’une belle histoire pour le hockey féminin.