La première partie « facile » du tournoi s’est terminée par la victoire face à la Pologne. Les hommes de Philippe Bozon entament désormais un autre tournoi. Il débute avec le match face aux Etats-Unis ce soir. Sur le papier, il n’y a pas photo.
Face à une équipe en difficulté, les bleus n’ont rien à perdre. Ils doivent jouer décomplexé. Il y a peut-être un coup à jouer. Team USA a déjà perdu deux de ses trois premiers matchs, une première depuis 2016. Ils ont été défaits d’entrée par la Suède, puis ont rebondi en battant l’Allemagne (6-1), avant de chuté à nouveau contre la Slovaquie (4-5 après prolongations).
Plusieurs raisons peuvent expliquer ce démarrage difficile. Les États-Unis n’ont disputé qu’un match de préparation (une victoire 6-2 contre la Slovaquie) avant d’entrer en lice dans le tournoi, où ils ont affronté immédiatement trois adversaires importants pour les quarts de finale. Le premier adversaire qui ne doit « normalement » pas être un concurrent pour les quarts : La France.
Contrairement à l’équipe de France, dont le capitaine Sacha Treille participe à son quatorzième Mondial en Elite, le capitaine américain, Brady Tkachuk, fait ses débuts dans la compétition. Agissant comme capitaine des Ottawa Senators depuis trois saisons, Tkachuk, âgé de 24 ans, est un atout majeur pour son équipe. Il a déjà marqué deux fois en trois matchs dans ce tournoi. Il n’est pas le dernier pour brasser ses adversaires.
Parmi les joueurs les plus expérimentés, Johnny Gaudreau et Brock Nelson participent à leur cinquième Mondial. Gaudreau, attaquant des Columbus Blue Jackets, a inscrit 36 points (11 buts et 25 assists), tandis que Nelson, des New York Islanders, en compte 30 (17 buts et 13 assists). Seth Jones, avec onze ans d’expérience en NHL et trois Mondiaux à son actif, est un pilier de l’équipe.
Cependant, de nombreux joueurs américains font leurs débuts internationaux, avec 14 sur 25 sélectionnés pour cette compétition. Les meilleurs pointeurs américains jusqu’à présent sont Johnny Gaudreau et Shane Pinto, chacun avec quatre points. Du côté français, Stéphane Da Costa brille avec déjà quatre points (2 buts et 2 assists).
L’historique des confrontations penche en faveur des États-Unis. Le sélectionneur Philippe Bozon a cependant indiqué que les bleus devaient jouer tous les matchs. La France a besoin de point pour tenter de créer une surprise. L’année dernière lorsque le niveau s’est accéléré, les bleus s’étaient éteints. C’est exactement ce que ne veut pas voir Bozon. Jouant sans complexe, presque sans pression. Est-ce que les bleus sont capables d’une surprise ? Ce qui est sûr, c’est que les prestations face à la Lettonie et la Pologne les bleus montrent qu’ils ont monté d’un cran. A eux de le prouver en challengeant les Etats-Unis ce soir.
Chaque point compte, chaque match est une expérience à vivre. Comme le disait Addamo après la victoire face à la Pologne : « J’ai hâte de jouer contre eux ». Nous avons hâte de voir ce que les bleus ont à proposer face à un adversaire qui est une « grosse marche » comme le disait Bozon en zone mixte mardi. Messieurs, prenez du plaisir sur la glace !