Cette saison, les Brûleurs de loups lance un nouveau concept, la carte BDL, une carte de fidélité en quelque sorte, fidélité envers le club de l’Isère. Peu importe que vous soyez abonné ou non, que vous soyez proche de Pôle Sud ou non. Le club crée un lien avec l’ensemble de ses fans partout en France voir à l’étranger… La soirée de lancement de cette nouvelle carte est prévue samedi soir après le match face à Gap. Alexandre Duyck, général manager en charge du marketing est revenu pour nous sur ce nouveau concept.
Alexandre Duyck : L’année dernière on a vécu une saison très compliquée, où on a quand même lancé la campagne d’abonnements malgré le contexte. En raison des contraintes sanitaires, la jauge était réduite et nous avons dû augmenter les prix des places afin que cela puisse être possible pour nous économiquement. Malheureusement, cela nous a coûté en termes d’image. En fin de saison dernière, nous avons réfléchi à ce que nous pourrions proposer à nos fans. Il nous fallait proposer quelque chose de nouveau pour garder les abonnés. Nous voulions une formule sûre qui ne change pas en cours de saison. Nous avons alors décidé de remettre à plat tout le système d’abonnement, et l’idée de la carte de fidélité nous est apparue comme une formule intéressante pour tout le monde. L’objectif, c’est d’identifier les fans qui adhèrent au club et pas uniquement à un billet de match. C’est la grande différence.
Notre objectif est de mieux connaître nos fans à travers cette carte puisqu’aujourd’hui, vous pouvez très bien être fan des Brûleurs de Loups tout en ne regardant pas tous les matchs des BDL parce que vous travaillez, vous habitez loin ou pour n’importe quelle autre raison. Cette formule par carte, on va identifier nos fans, on va les récompenser et on va garder nos abonnés. Nous dissocions la fidélité au club avec le supporter dans la patinoire.
L’idée est que cette carte permet d’obtenir des réductions et des récompenses. Avec cette carte, on pourra payer à la buvette, à la boutique et au restaurant de la patinoire. Plus on va payer, plus on va accumuler de points, plus on va accumuler de points, plus on va pouvoir acheter des récompenses qui sont exclusives, c’est-à-dire qu’on ne peut trouver ailleurs. Cela peut-être, par exemple, être aux côtés des joueurs pour l’entrée sur la glace. Nous souhaitons proposer une expérience unique que nous allons proposer tout au long de la saison afin de fidéliser nos fans, tout en nous assurant de ne pas proposer quelque chose qui ne sera pas faisable si en pleine saison les contraintes changent.
Plan de match: Comment peut-on payer avec cette carte ?
Alexandre Duyck : Les titulaires de la carte pourront recharger la carte, ce n’est pas une obligation mais une possibilité. Nous avons pris la décision de ne plus accepter les espèces à la patinoire, c’est une des mesures liées à la COVID et également pour limiter l’attente à la buvette. Le spectateur pourra payer soit avec sa carte bleue, soit avec cette carte BDL Nation. Il pourra la recharger soit sur internet, à la boutique ou également dans les kiosques qu’on va mettre en place dans la patinoire. Comme je le disais plus haut, chaque achat permettra d’accumuler des points et d’avoir accès à une “fan expérience”.
Plan de match : Est-ce que la carte BDL Nation implique les partenaires ?
Alexandre Duyck : L’idée est de mobiliser toute cette communauté BDL Nation, fans, partenaires et les joueurs. Avec nos partenaires, nous travaillons pour qu’ils proposent des avantages aux personnes détentrices de cette carte à travers l’application des Brûleurs de Loups. Nous travaillons actuellement avec Wall Street, ils vont sûrement nous proposer quelque chose de sympa que nous allons bientôt annoncer. Ça peut être aussi des forfaits de skis moins chers à Vaujany, ou encore des tickets aux séances publiques. Il s’agit de faire travailler tout l’éco-système autour des Brûleurs de loups, donc nos partenaires également.
Plan de match : Quel est l’objectif chiffré de détenteurs de la carte BDL Nation sur cette première saison ?
Alexandre Duyck : L’idée c’est déjà de toucher tous nos anciens abonnés, donc au moins 700, ça c’est l’objectif. Nous espérons arriver à un objectif de 1000 à 1200 à la fin de la saison.
Plan de match : Est-ce que cette nouvelle proposition a un impact sur la vente des abonnements classiques ?
Alexandre Duyck : La campagne d’abonnement est pratique. Je ne pense pas que nous allons l’enlever. L’idée sera toujours de dissocier. Il faut que nous arrivions à changer cet état d’esprit que nos fans sont forcément et uniquement nos abonnés. Nous voulons garder ces deux systèmes distincts. Cependant, nous pourrons peut-être proposer aux détenteurs de la carte BDL Nation des packs play-offs ou des abonnements saison. Nous verrons ce que l’avenir nous propose. L’un n’empêche pas d’avoir l’autre, nous pouvons très bien être abonné et avoir la carte en plus. Pour bénéficier des tarifs réduits il faudra avoir la carte de fidélité. J’insiste mais nous voulions vraiment séparer la partie fidélité et la partie billetterie parce qu’aujourd’hui, un fan ne peut pas forcément venir à tous les matchs et pourtant, ce sont quand même nos fans. Aujourd’hui, si vous n’êtes pas abonnés, vous ne pouvez pas accéder à toutes nos activités. Nous avions l’impression de ne remercier qu’une partie de nos fans. C’est dommage. Cette nouvelle formule nous permet de toucher plus de monde.
Plan de match : Quelle est la part, dans le budget du club, des revenus liés à la Carte BDL Nation ?
Alexandre Duyck : Pour nous c’est la première année de la mise en place de ce système de carte de fidélité. Il n’y a pas de logique de rentabilité. La mise en place de cette carte coûte de l’argent, du temps et nous demande de mettre en place tout un nouveau système de gestion des abonnés et des fans BDL Nation. Notre objectif, ce n’est pas de gagner de l’argent tout de suite. C’est un investissement de long terme pour fidéliser nos fans, pour les récompenser, pour augmenter l’ambiance à la patinoire, augmenter le sentiment d’appartenance aux BDL et renforcer cette famille. Pour cette saison de lancement, cela représente un coût plutôt qu’un revenu.