A moins de dix matchs de la fin de la saison régulière, les Boxers de Bordeaux sont 5e de la Ligue Magnus à égalité avec les Rapaces de Gap mais avec 3 rencontres en plus. Visant la 4e place, qui leur donnerait l’avantage de la glace en playoffs, les bordelais ont malgré tout les yeux dans le rétroviseur avec du monde qui revient sur eux, Cergy et Mulhouse notamment. La question de la place de Bordeaux dans les formations qualifiées est donc légitime, surtout au vu de l’irrégularité chronique sur les bords de Garonne. Petit zoom sur la saison bordelaise. Il était projetés septième en début de saison.
Une équipe très irrégulière
C’est sans doute l’histoire de la saison à Bordeaux. Avec certainement une des meilleures équipes depuis quelques années sur le papier, Olivier Dimet s’est satisfaisait du recrutement en fin d’été, complet, apportant de la profondeur, et content du travail entrepris pendant la préparation.
Considérant qu’il n’a “pas été déçu après coup” par l’une de ses recrues, on abordait la Ligue Magnus avec enthousiasme, impression confirmée après le premier match, et la réception victorieuse des Gothiques d’Amiens, pourtant une équipe qui réussit habituellement peu aux Boxers. Pourtant au sein même de cette victoire, les stigmates de ce qui suivra commençaient à poindre. En menant 3-0 à dix minutes du terme, les Boxers filaient vers un succès maîtrisé. Mais deux buts amiénois mettaient les aquitains dans un stress de fin de match.
S’en suivirent quelques semaines un poil illisibles. Une cuisante défaite 5-1 à Nice dans un non match, puis un match rocambolesque à Mériadeck face à Grenoble, où les Boxers ont été menés 4-1 avant de revenir à 4-4, mais perdant finalement 5-4. Impossible de tirer quoique ce soit de tout ça, excepté que les bordelais ont pris dix buts en deux matchs.
Un coup sur le casque ? Que nenni. Les Boxers vont ensuite gagner à Rouen, puis à Angers en prolongations. La réception en suivant de Mulhouse est également victorieuse. Nous voici à la 7e journée et Bordeaux tutoie les sommets du classement, avant d’aller à Cergy, peut être un peu la fleur au fusil? Et de repartir avec une défaite “spécial portes ouvertes” 7-5.
A partir de ce début octobre, les Boxers enchainent le bon et le beaucoup moins bon. Battant Anglet 6-0 dans le premier derby de l’année, puis perdant 4-3 à Gap en prolongations, ils obtiennent une victoire 4-1 contre Chamonix avant d’enchaîner huit défaites, en prenant des petits points par ci par là, mais souffrant d’une dynamique particulièrement négative, se payant même le luxe de perdre à Briançon avec six buts encaissés à la clé.
Le mois de novembre est meilleur, Cergy et Chamonix s’inclinent contre les bordelais, Angers l’emportent aux TAB, mais Gap vient gagner en Nouvelle-Aquitaine, dans un match pourtant à leur avantage dans le jeu.
En décembre, on continue les montagnes russes, avec deux victoires convaincantes offensivement face à Briançon et Cergy, avant de perdre trois rencontres de suite, à Anglet et Chamonix, puis aux TAB à domicile contre les Ducs d’Angers.
Cela reste malgré tout un point qui semble revigorer les troupes d’Olivier Dimet, après un solide match et un scenario qui aurait pu tourner en leur faveur. La preuve en est, Bordeaux enchaîne avec trois victoires, à Mulhouse après Noël, contre Rouen dans un match de grande qualité des Boxers, et à Briançon (en PRL) pour commencer 2023.
Un coup d’arrêt contre Amiens dans une partie heurtée où les amiénois du revenant Mario Richet, ont fait du Amiens sous Mario Richer. Sérieux défensif, solidité dans les cages, et une efficacité redoutable en attaque. Suivront deux défaites 3-2 en PRL à Nice et face à Grenoble, avant de repartir sur une alternance en commençant par corriger Anglet 4-1, perdre à Rouen, faire le strict nécessaire face à Chamonix. et subir une défaite 4-2 à Angers. Toujours des couacs, mais des points engrangés plus régulièrement. Lors de notre dernière revue des équipes, les Boxers étaient dans le plan prévu.