Match 4 de ce championnat du monde élite à Helsinki pour les Bleus face à l’Italie. Jusqu’à présent l’équipe de France a rempli son contrat en remportant son match face au Kazakhstan. Elle a montré de belles choses face à l’Allemagne et la Slovaquie, cet après-midi, c’est une victoire qu’il faut pour se maintenir en élite.

Des Bleus méconnaissables et sans imagination.

Les Bleus se procurent deux occasions dans la première minute de jeu par Tim Bozon et Anthony Rech mais Bernard est vigilant. Sur cette période, les Bleus ont du mal à se libérer d’une tension palpable jusque dans la tribune de presse. Des relances peu précises et précipitées. Les Italiens ne proposent pas grand-chose sur cette période non plus avec des tirs de la ligne bleue.

Sur un revirement à la bleue défensive, Ritz et Leclerc partent en contre, Leclerc est victime d’un faire trébucher. PP FR (9’20’’), les Bleus mettent beaucoup de temps à s’installer en zone offensive et cela ne donne rien de concret, seuls Fleury et Tim Bozon tentent leur chance. Peu après Dylan Fabre est chassé, la squadra azzura s’installe en zone offensive mais n’arrive pas à être dangereuse.

En fin de période, Fleury est victime d’un faire trébucher par Spornberger, les Bleus ont une nouvelle chance en avantage numérique. La meilleure action provient d’un revirement de Florian Chakiachvili en zone défensive, Luca Frigo refroidit les ardeurs françaises à 14’42 SHG, c’est 0-1. Sur la fin de l’avantage numérique Anthony Rech trouve le poteau puis le bouclier de Bernard. Kevin Bozon dans le slot voit son tir repoussé, ce sera la dernière action de cet avantage numérique. Une première période très pauvre et décevante de la part des Bleus. Il faut se ressaisir très rapidement.

Des Bleus qui en arrachent encore

Les Bleus débutent la seconde période de bien meilleure manière. Damien Fleury du slot et Pierre Crinon de la bleue alertent Bernard qui reste vigilant. Les Bleus ont la possession mais ne concrétisent pas. Ils se font pénaliser par l’intermédiaire de Florian Chakiachvili pour obstruction. L’Italie obtient un avantage numérique, Henri-Corentin Buysse et Hugo Gallet tiennent la maison France. Une équipe de France pas très rassurante après quelques minutes intéressantes en deuxième période.

A l’approche de la mi-match, les Bleus se ressaisissent et obtiennent un avantage numérique. Seul Alexandre Texier avec sa vitesse se crée une action dangereuse dans le slot. Les Bleus sont à nouveau à deux doigts de se faire surprendre alors qu’ils ont l’avantage d’un homme.

L’équipe de France pousse mais ne concrétise pas notamment par l’intermédiaire de Damien Fleury, sa ligne avec Sacha Treille et Tim Bozon fonctionne bien sur ce match. Ils seront pénalisés un peu sévèrement mais la supériorité numérique ne donnera rien. Tout de suite après Gallet et Auvitu combinent bien dans le slot mais Bernard et Insam sauvent la squadra azzura. C’est au tour de Guillaume Leclerc puis de Charles Bertrand de tenter leurs chances mais toujours sans succès. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas !

Cette seconde période est un peu mieux, mais il reste du chemin à parcourir. Il faut tout donner dans l’ultime période.

Sacha Treille et Damien Fleury redonnent espoir aux Bleus dans la dernière minute

Dans cette ultime période, les Bleus poussent à nouveau mais ne trouve pas la faille dans la muraille italienne. L’équipe de France met beaucoup d’intensité en ce début de période et se fait pénaliser par l’intermédiaire d’Alexandre Texier pour une crosse haute. Contrairement aux Bleus depuis le début du match, les Italiens s’installent rapidement en zone offensive, Henri-Corentin Buysse doit s’employer. Heureusement, cet avantage numérique ne donnera rien mais les Bleus sont extrêmement poussifs ce soir. Totalement méconnaissables. Ils manquent de se faire surprendre sur un revirement en zone offensive et un contre mené par Mantenuto et Mc Nally, Buysse tient le fort (46ème).

Alors qu’il ne reste qu’une dizaine de minutes, Gallet est chassé pour avoir retenu, c’est un nouvel avantage numérique pour l’Italie, sans conséquence. Les Bleus poussent mais l’offensive est stérile. Par ailleurs, l’équipe de France s’expose à des contres extrêmement dangereux. Henri-Corentin Buysse sort alors qu’il reste une minute et quarante huit secondes. Les Bleus s’installent en zone offensive et sur un tir du cercle gauche de Damien Fleury dévié par Sacha Treille il ne restait qu’une minute à faire.
Les Bleus s’offrent une prolongation miraculeuse.

Gallet le messie des Bleus

La France a la crosse sur le palet sur cette période de prolongation, sur un forecheck de Tim Bozon, Hugo Gallet récupère le palet et vient ajuster Andreas Bernard. La France gagne ce match en prolongation et voit le ciel s’éclaircir vers le maintien à 61’04”.

Zone mixte :

Nicolas Ritz (attaquant – France) : Cela a été dur. On a mis tous les ingrédients au fur et à mesure du match. Cela a payé. On n’a pas arrêté de jouer et ça a craqué à la fin. Ça fait du bien quand ça rentre.

Henri-Corentin Buysse (gardien – France) : Un match totalement stressant qui se termine par un soulagement. J’ai envie d’une bonne bière maintenant (rires). Je savais que cela allait être un match compliqué pour moi. Il marque sur une erreur défensive (ils ont eu beaucoup de chance). Les matchs comme ça s’est compliqué pour un gardien quand ton équipe domine et que tu dois le gagner. Cela ne m’arrive pas souvent que quand je sors, l’équipe avec qui je suis marque. Ça fait du bien.

Thomas Thiry (défenseur – France) : On a été concentré et dans l’observation sur la première période, maintien dans la seconde période et frustration à un moment donné. Sur la fin on a été patient et on s’est libéré. On s’est fait surprendre sur les deux premiers tiers par l’enjeu du match. On savait qu’il fallait gagner pour se donner de l’air pour la fin du tournoi. Le mot d’ordre c’était PATIENCE, à un moment on a basculé un peu dans la frustration. Désolé pour votre rythme cardiaque.

Philipe Bozon (coach – France) : Dans ma causerie j’ai dit rester dans le plan de match et rester calme. Il fallait continuer à travailler, rester focus et donc dans le plan de match. Il fallait mettre des palets à la cage et sur les jambières du gardien pour obtenir des rebonds. Ils défendent très bien et nous le savions. Ils ont commencé à fatiguer au troisième tiers. Enfin ça a payé, je tiens à féliciter ce groupe il n’a pas lâché. On est dans un scénario classique, on sait quels sont les matchs importants Italie et Kazakhstan. On a le luxe d’avoir le planning de la Russie, là on a deux jours avant le Danemark. Ce n’était jamais arrivé à la France jusque-là. On a quelque chose à faire. J’espère qu’on a fait le job pour le maintien.

Feuille de match