Dans le monde du hockey sur glace en France, une nouvelle ère s’ouvre pour les amateurs de statistiques et de données précises. Imaginez un instant pouvoir disséquer la performance de chaque joueur, quantifier leur impact sur l’équipe, et prédire leur contribution future. C’est précisément ce que les Win Shares apportent au championnat de France de D1 de hockey sur glace. Plan de Match vous le propose pour la saison 2023-2024.

Vous connaissez Camembert pour la ligue Magnus depuis plusieurs années maintenant. Grâce au travail de NLIceData, nous sommes en mesure de proposer la même chose pour la D1. Pour cela, nous utilisons le même modèle avec les win shares. Les Win Shares, ou « parts de victoires, » sont l’œuvre de l’éminent analyste de baseball Bill James, qui avait pour ambition de quantifier l’influence de chaque joueur sur le succès de son équipe au cours de la saison.

 

Pour rappel

 

Cette méthode novatrice a été adaptée au hockey, grâce notamment à Justin Kubatko, et elle est en train de révolutionner la manière dont nous évaluons les performances des joueurs. La formule sous-jacente peut sembler complexe, mais elle repose sur un principe simple : analyser séparément la contribution offensive et défensive de chaque joueur. On prend en compte des éléments tels que les buts marqués et les assistances en attaque, ainsi que le différentiel de buts à 5 contre 5 en défense. Mais ce n’est pas tout ! Ces statistiques individuelles sont mises en perspective par rapport aux résultats globaux de l’équipe, à la position du joueur sur la glace et à son temps de jeu. En d’autres termes, chaque action sur la glace est minutieusement scrutée pour déterminer son impact réel.

L’exemple de la Magnus

Pour les joueurs de la Magnus ayant évolué au cours des trois dernières saisons, leurs Win Shares ont été calculées. Cela nous a permis de découvrir qui avait le plus contribué à la réussite de leur équipe. Mais que se passe-t-il pour les joueurs qui n’ont que peu ou pas évolué en Magnus, soit moins de 10 matchs par saison ? Nous leur avons attribué une équivalence en fonction de leurs performances projetées en Magnus. Cette démarche met en lumière un fait indéniable : historiquement, plus un joueur produit, plus ses Win Shares sont élevés. Cela a du sens, n’est-ce pas ?

Mais ce n’est pas tout. Nous ne nous contentons pas de regarder dans le rétroviseur. Nous projetons également l’avenir ! En utilisant principalement la saison précédente (à hauteur de 75%) et la saison d’avant (à hauteur de 25%), nous avons réussi à anticiper avec précision la performance future des joueurs. Et grâce aux précieux conseils de Dom Luszczyszyn, nous avons appris à intégrer les performances actuelles des joueurs au fur et à mesure de la saison. Ainsi, les Win Shares prédictives évoluent en temps réel, au lieu de rester figées de septembre à mars.

Pour la D1, c’est pareil à partir de cette saison

Concrètement, au début de la saison, les Win Shares de 2023-24 ne comptent que pour 0% du total, mais après 26matchs, elles représentent déjà environ 50% du calcul, tandis que celles de 2022-23 et de 2021-22 perdent du poids. C’est logique, dynamique, et cela permet d’être au plus près de la réalité pour les joueurs qui vivent des saisons exceptionnelles ou qui ne répondent pas aux attentes.

En somme, les Win Shares changent notre manière de percevoir et d’analyser le hockey sur glace en France. Les statistiques avancées ne sont plus l’apanage des ligues majeures, elles sont maintenant au cœur de notre sport national. Préparez-vous à une saison passionnante, où chaque passe, chaque tir, et chaque arrêt prendront tout leur sens grâce aux Win Shares.

En additionnant les Win shares de chaque joueur au sein d’une équipe, cela nous donne une projection. Le modèle camembert calcule les probabilités de victoire pour chaque équipe, à chaque match. Cela nous permet de proposer une projection de classement qui évoluera tout au long de la saison, comme en Magnus. Alors, vous rejoignez l’aventure ? C’est le début d’une nouvelle aventure et nous en sommes ravis !

Bonne saison à tous les acteurs de D1.