Les joueurs formés localement sont une denrée rare et recherchée dans la ligue Magnus. Nous avons eu l’occasion de poser nos questions à Lucas Colombin qui après cinq années en Suisse revient en France aux Rapaces de Gap.
Plan de Match : Qui es-tu, Lucas Colombin ?
Je suis né à Sallanches. J’ai commencé le hockey à Chamonix où j’ai fait toutes les catégories jusqu’en U15. A partir des U15, je suis passé au HC74, fusion des clubs de la vallée. A ma dernière année U15, à l’occasion d’un tournoi annuel à Megève, des coaches de Genève étaient dans les tribunes. A l’issue du tournoi, ils étaient assez intéressés et m’ont invité à des entraînements à Genève qui se sont bien passés.
Ils m’ont fait signer à Genève pour ma première année U17. J’ai donc fait là-bas mes deux années U17 et mes trois années U20. Sur la fin de ma dernière saison U20, ça se passait un peu moins bien au niveau de ce qu’il m’était proposé. Même sportivement, on ne s’est pas qualifié pour les playoffs. Du coup, j’ai décidé de partir aux USA pour deux mois et finir la saison.
Ça s’est plutôt bien passé pour moi mais on ne s’est pas entendu pour les années qui suivaient ainsi qu’au niveau financier. Depuis quelques mois, j’étais en contact avec les Rapaces de Gap et ça s’est fait comme ça.
Plan de Match : Un jeune français en Suisse (U20 élite), comment ça s’est passé ?
Ce qui a bien marché avec moi, c’est ce qu’ils appellent l’ADN genevois, à savoir d’être intense, c’est mon style de jeu et mon tempérament et ça a toujours plu. Même quand je suis arrivé à Genève, en tant que Français, c’était un peu compliqué dans le vestiaire. Mais au fil du temps, ça allait de mieux en mieux. Lors de ma dernière année U20, je suis même devenu capitaine. Être nommé capitaine en étant Français, c’est quand même une reconnaissance. J’avais la confiance des coaches et je m’entendais vraiment bien avec ce groupe de joueurs que je côtoyais depuis plusieurs saisons. Au niveau du hockey, ça s’est vraiment bien passé.
Plan de Match : Pourquoi avoir choisi les Rapaces de Gap ?
Le choix a été assez naturel dans la mesure où le contact était établi depuis un moment avec mon agent. J’ai eu une conversation téléphonique avec Sébastien Oprandi et Eric Blais. Par ailleurs, tous les avis sur l’organisation des Rapaces que j’ai pu avoir étaient unanimes. Tout le monde me disait que Gap, pour les jeunes, c’est vraiment bien car le club fait confiance aux jeunes joueurs. On m’a aussi décrit un groupe avec beaucoup de joueurs français et une bonne ambiance.
De plus, Eric Blais a entrainé mes cousins et ils ne m’en ont dit que du bien aussi. Ça a pesé dans ma décision.
Plan de Match : Quels sont tes objectifs pour la saison 2022-2023 ?
Je veux découvrir le monde pro de la Magnus, être intense tout le temps, disputer un maximum de matches, rentrer dans l’équipe et faire partie à 100% du groupe.
Personnellement, j’ai pas vraiment d’objectifs en termes de points. C’est une première année, il y aura beaucoup de choses du monde pro à assimiler et ça change complètement du monde junior. Je souhaite vraiment faire une saison pleine et être tout le temps à 100%.
Plan de Match : Est-ce que tu connais déjà le rôle que tu auras à Gap ?
Eric Blais me confie un rôle où il faut être bon des 2 côtés de la glace, offensivement et défensivement. Il me fait confiance et ne compte pas me restreindre à des tâches défensives afin de montrer ce que je sais faire. Je devrai toujours être intense et physique, gratter les palets. Il m’a répété de prendre du plaisir et de saisir toutes les opportunités de se projeter vers l’avant.
Plan de Match : Quelles sont tes ambitions en tant que joueur de hockey ?
Comme j’ai joué plusieurs années en Suisse et que j’ai une licence suisse, je peux retourner dans leur championnat qui est très fort. Cette licence me permettrait d’avoir une place plus facilement dans quelques années dans le championnat suisse si ça passe bien en France. C’est mon objectif à terme.
Plan de Match : Peux-tu nous donner, selon toi, tes points forts ?
Je dirais mon jeu physique, la hargne que je mets, mon caractère. Je ne lâche rien, je crée de l’offensive, je suis bon défensivement et je remplis bien le rôle qu’on me donne.
Dans le jeu, j’arrive à me créer beaucoup d’occasions, mais je dois être meilleur dans la finition. Je dois être plus tueur dans le dernier geste ! Je dois améliorer mon tir et mieux gérer mes émotions. C’est quelque chose que je travaille avec un préparateur mental et j’ai déjà beaucoup progressé dans ce domaine ces dernières années.
Plan de Match : Quel est ton plat favori ?
Une Salade de chèvre chaud
Plan de Match : Pour terminer, aurais-tu un mot pour les supporters des Rapaces ?
Un mot, c’est l’ambition ! J’espère qu’au sein du groupe on va tout donner pour l’équipe, pour les fans et qu’il y aura une osmose, un quelque chose entre tous les joueurs qui va nous lier. J’ai hâte d’y être et je remercie les Rapaces de m’offrir cette opportunité. Je suis très excité à l’idée de passer professionnel, de découvrir quelque chose de nouveau, de revenir en France. A Gap, je vais me sentir chez moi. Je connais le coach, Louis (Cirgues), Loic Coulaud qui jouait à Amiens. C’est des garçons avec qui je suis en contact. C’est sympa de connaître des gens avant même d’arriver.
