Pour clôturer la phase de poule des Mondiaux 2024, l’équipe de France affronte son voisin allemand, un adversaire qu’elle connaît bien après deux récents matchs de préparation. Les enjeux sont clairs : les Allemands visent une meilleure position pour les quarts de finale, tandis que les Bleus veulent terminer leur parcours avec une performance solide. Pour l’honneur, la récompense du travail accomplit face à la Lettonie ou à la Suède par exemple. Finalement, le gardien partant est Quentin Papillon, définitivement le numéro à l’issue de ce Mondial.

La France est dans son match

La France récupère le premier palet, Perret remet dans le slot à Claireaux qui lance mais Grubauer fait l’arrêt. Les bleus semblent concentrés en ce début de partie… Enfin presque, Addamo est envoyé sur le banc des pénalités pour avoir fait trébucher après trente et une secondes. L’Allemagne aura l’avantage d’un homme. Les hommes de Philippe Bozon sont bien en place sur ce « penalty kill », Papillon également, il sort la jambière sur Pfoderl à deux reprises et Stachowiak.

Le gardien des bleus semble être dans son match, une nouvelle fois. La pénalité est écoulée. Suite à la pénalité, la France semble un peu acculée dans sa zone et a du mal à en sortir. Sur une offensive bleue, l’Allemagne part en contre. Kahun en break mais Papillon a décidé de dire non ce midi.

Après quelques minutes, la France reprend un peu la possession du palet. Bellemare combine avec Chakiachvili de la bleue. Sans grand danger pour Grubauer. A mi-période, aucune des deux équipes ne s’est vraiment détachée. L’Allemagne tente de contrer les bleus qui sont bien en place défensivement. Quentin Papillon continue sur sa lancée.

Contrairement aux années précédentes, les bleus lisent bien le jeu et font beaucoup moins d’erreur, les décisions prisent sont souvent les meilleures en zone défensive. Sur un mouvement placé, Cantagallo récupère le palet à la bleue, lance et trouve le poteau gauche de Grubauer, dommage ! (11ème).

Suite à un revirement en zone offensive, les bleus se font contrer mais une nouvelle fois, Papillon lit parfaitement le jeu et vient stopper Stachowiak. Peu après, Auvitu tente de la bleue comme Llorca avant lui mais ils manquent le cadre ou Grubauer fait l’arrêt. Dans la séquence suivante, Cantagallo seul dans l’enclave tente de battre le portier allemand, sans succès. De l’autre côté de la patinoire Papillon dit non à Peterka.

Partis de la zone défensive, Addamo remet à Cantagallo. Il remet à Perret en zone neutre. Belle transversale pour Addamo qui remet dans le slot vers Valentin Claireaux qui vient ajuster Grubauer dans la lucarne droite. La France mène 1-0 face à l’Allemagne après 16’49’’. Joie de courte durée quand Enzo Guebey est chassé pour un cinglage. Une nouvelle fois la défensive écoule la pénalité à la perfection.

Cependant, l’Allemagne reste en zone offensive. Auvitu est bloqué dans la bande, Ehliz récupère le palet, il remet au centre à Kahun qui passe près du but à Michaelis. Ce dernier seul vient ajuster Papillon, juste sous la barre. Les deux équipes sont désormais à égalité : un partout. Une première période de qualité pour les bleus, ils ont montré qu’ils sont à la hauteur de cette équipe d’Allemagne. Une vraie solidité en défense. Il faudra maintenir le rythme sur les prochaines quarante minutes.

Hourra hockey à Ostrava !

La France débute de la même manière la période médiane. Solides en défense et ils attaquent la cage en attaque. Chakiachvili lance de la bleue, Grubauer laisse un rebond parfaitement repris par Rech qui la pousse au fond. Il y a un temps d’hésitation des arbitres, qui revoit l’action à la vidéo avant de valider le but. La France mène deux buts à un après 21’09’’.

Les bleus sont très intenses dans les deux sens de la patinoire alors qu’ils ont un temps de repos de vingt heures contre deux jours pour les allemands. Ce but semble avoir mis un coup sur le casque de l’Allemagne. Nico Sturm est envoyé sur le banc des pénalités pour avoir retenu. Sur la séquence, c’est Ehliz et l’Allemagne puis Kastner qui se procurent les plus belles occasions. Ce n’est qu’en toute fin de séquence que les bleus trouve une opportunité par Charles Bertrand. La Mannschaft écoule la pénalité. Après avoir eu le momentum, les bleus baissent de régime et sur une attaque rapide, Kalble vient égaliser. Peterka lance l’offensive, Stachowiak lance au but, Papillon laisse un rebond qui est repris par Kalble qui pousse au fond. L’Allemagne revient à égalité à 25’56’’.

La France ne compte pas en rester là. Tim Bozon lance Sacha Treille en break, qui, seul face au portier de la Mannschaft l’ajuste parfaitement au-dessus de son épaule gauche. La France est à nouveau devant au tableau d’affichage à 26’18’’. Cette période est complètement folle, cela va d’un but à l’autre et chaque équipe semble pouvoir marquer à chaque instant. Colomban mystifie la défense en entrée de zone, remet à Dair dans l’enclave qui manque le cadre (28ème).

Ce match est complètement fou ! Bozon mystifie la défense, lance, trouve le poteau et Bellemare manque le rebond. L’Allemagne part directement en contre. Stachowiak fait une royal passe à Peterka qui lance, Papillon est trop juste dans son déplacement et le palet finit au fond des filets. Philippe Bozon fait appel au « coach challenge » pour une situation de hors-jeu. Les arbitres confirment le hors-jeu ! La France mène toujours d’un but face à l’Allemagne à mi-match.

Cette pause « forcée » semble avoir calmé les deux équipes. Sur un turn over de Tim Bozon en zone offensive, la Mannschaft part en rush. Stachowiak lance, Papillon repousse et Reichel a suivi, il remet dans l’enclave à Stachowiak qui n’a plus qu’à pousser le palet au fond des filets. L’Allemagne revient à égalité à 31’01.

La France est passive après ce but et Michaelis fait une passe royale dans l’enclave. Kastner est esseulé (Colomban l’a oublié) au deuxième poteau et du bout de la palette pousse au fond des filets. Quentin Papillon n’a pas eu le temps de se déplacer. La Mannschaft passe devant 4-3 à 31’23’’. Les allemands poussent dans les toutes dernières minutes de cette période. Les bleus ne semblent plus avoir de gaz. Le dernier but de la Mannschaft a fait mal à la tête.

Tiffels derrière le but de Papillon remet dans l’enclave, Sturm pousse le puck, Papillon repousse. Pfoderl seul sur la droite vient pousser le palet derrière la ligne. L’Allemagne mène cinq buts à trois… Avant que Bozon et Treille demandent un coach challenge pour obstruction sur le gardien. Validé par les arbitres. Le score reste à quatre à trois pour l’Allemagne.

Dans les deux dernières minutes, Sturm et Peterka sollicitent Papillon qui sauvent les meubles. Sur la séquence suivante, Claireaux rentre en zone offensive en contrôle, remet à Cantagallo qui dans l’enclave qui manque le cadre. Sur la fin de l’action Cantagallo est chassé pour avoir fait trébucher. La France termine la période en infériorité. Les bases sont respectés. Le deux équipes rentrent aux vestiaires. La Mannschaft mène d’un petit but face à la France. Il reste vingt minutes dans ce Mondial pour tenter d’obtenir une deuxième victoire. La France a montré qu’elle en a les moyens.

La Mannschaft passe la seconde

Il reste vingt minutes aux bleus pour tenter quelque chose, mais c’est l’Allemagne qui est bien rentré dans cette période. Stachowiak récupère le palet en zone neutre, s’en va défier Papillon et le bat côté fermé à droite. La Mannschaft démarre parfaitement la période et mène désormais 5-3.

Les bleus sont cuits, ils ont tout donné sur les deux premières périodes. Auvitu est chassé pour avoir retenu. Papillon tente de résister. Pfoderl remet à Sturm, Reichel dans l’enclave lance, rebond laissé par Papillon et Cantagallo pousse dans ses propres filets. L’Allemagne mène 6-3. N’en jetez plus, Papillon est remplacé par Junca dans les buts.

Les bleus exténués jouent sur le physique, une échauffourée éclate contre la bande dans la zone allemande, résultat : Perret et Crinon sont chassés côté bleus. Stachowiak du côté de la Mannschaft. Le « penalty kill » fait le travail et écoule la pénalité. Deux joueurs du côté des bleus ne semblent pas vouloir lâcher l’affaire : Claireaux et Perret. Ils n’arrêtent pas de harceler la défense allemande. Cela devient compliqué.

A la cinquante cinquième minute, une bagarre éclate derrière la cage de Junca après que Tiffels charge violemment dans le dos Cantagallo. Perret s’en mêle. Ce dernier est chassé pour dureté. Tiffels est exclu du match. Les deux équipes joueront à quatre contre quatre pendant deux minutes, puis la France jouera la fin du match avec l’avantage d’un homme. Dans la première partie de cette séquence, Chakiachvili manque le cadre alors qu’il était seul face à Grubauer. Par ailleurs, la pénalité majeure ne donnera rien. Les deux équipes se quittent sur le score de 6-3 en faveur de l’Allemagne, qui remporte ce match.

La France quitte ces championnats du monde avec une nouvelle défaite. Certes, la France est maintenu dans le groupe Elite. Il nous faut désormais analyser ce qui a été bien et moins bien au cours de cette campagne. Ils seront à Herning ou Stockholm en 2025 mais ils terminent à la quatorzième place en 2024, c’est le plus mauvais résultat depuis 2019.

 

Feuille de match

Shot charts

 

Joueurs du tournoi pour la France :

1- Yohann Auvitu (défenseur)

2- Pierre-Edouard Bellemare (attaquant)

3- Quentin Papillon (gardien)

Zone mixte : – Jordann Perret – Robin Colomban – Philippe Bozon

HIGHLIGHTS