Epinal et Caen s’affrontent en finale de Division 1 ce week-end. Si le suspense sportif reste entier, les signaux laissent penser que cette affiche n’a rien d’une surprise. Dans les tribunes comme sur la glace, tout est réuni pour une confrontation de haut vol… et une ferveur sans précédent.

Une dynamique contrastée

Après plusieurs semaines de playoffs, la finale de Division 1 de hockey sur glace est lancée. Epinal et Caen ont arraché leur place au terme de parcours contrastés : solides et efficaces pour les Spinaliens, accrocheurs et tenaces pour les Drakkars. Cette opposition entre rigueur défensive et combativité offensive s’annonce aussi spectaculaire qu’équilibrée.

Epinal a brillé lors de sa demi-finale contre Tours, ne concédant qu’une seule défaite et confirmant sa solidité défensive, notamment en infériorité numérique : seulement deux buts encaissés sur 30 situations à défendre. Une statistique impressionnante qui pourrait peser lourd dans cette finale.

Caen, de son côté, a dû aller jusqu’au bout des cinq matchs en quart comme en demi-finale, mais s’en est toujours sorti avec détermination. Leur point fort ? Ronan Quemener, le mur normand, qui affiche un taux de 94,80 % d’arrêts et se positionne comme le deuxième meilleur gardien de ces playoffs.

Une patinoire sous pression

C’est aussi en dehors de la glace que cette finale prend une dimension inédite. Dans un entretien accordé à Vosges Matin, la présidente du club spinalien Anne Mauffrey évoque une ferveur sans précédent : plus de 2000 personnes sont sur liste d’attente pour les deux matchs à domicile. Un engouement tel qu’il relance le débat sur l’agrandissement de la patinoire de Poissompré et la création d’une seconde glace. « On aurait deux fois la capacité de Poissompré, on remplirait », affirme-t-elle. « C’est frustrant de ne pas pouvoir accueillir tout le monde. » Anne Mauffrey insiste sur l’importance d’une quatrième tribune et de nouveaux créneaux de glace pour répondre à la demande du public, mais aussi pour développer un vrai centre de formation, condition sine qua non d’une montée durable en Ligue Magnus.

Objectif Magnus… mais pas à n’importe quel prix

Si Epinal vise clairement une accession en Ligue Magnus dans les années à venir, la présidente reste lucide : sans soutien financier renforcé et sans infrastructures adaptées, la montée pourrait s’avérer prématurée. L’ambition est là, mais la prudence l’est tout autant. « On est à guichets fermés depuis deux ans. Mais on ne pourra pas aller en Magnus sans doubler notre budget », précise-t-elle.

NLice Data : une finale équilibrée… mais légèrement à l’avantage d’Épinal

Selon le modèle prédictif NLice Data, Epinal part avec une légère avance en termes de projection de victoire :

Équipe3 matchs4 matchs5 matchsTotal
Epinal13,94 %18,53 %20,36 %52,84 %
Caen11,02 %18,92 %17,23 %47,16 %

Le modèle statistique met en évidence que les deux équipes sont relativement proches l’une de l’autre, mais les Spinaliens semblent avoir un léger avantage sur les  Drakkars de Caen. De quoi conforter les espoirs d’un public en ébullition. Néanmoins, la série est serrée et Caen pourrait créer la surprise en gagnant en cinq matchs. Affaire à suivre.