Troisième match en quatre jours pour les Bleus, ce soir ils défient l’Allemagne désormais huitième mondiale après le retrait de la Russie. Ce ne sera pas une mince affaire pour nos Bleus. A noter l’entrée en lice de Fabien Colotti et d’Enzo Guebey pour la France. Notre modèle donne une probabilité de victoire de 59% pour l’Allemagne, aux Bleus de déjouer les statistiques.

La Mannschaft en pleine réussite

Le match débute sur un faux rythme, les deux équipes s’observent, l’Allemagne se méfie de la vitesse des Bleus et semble perdue dans son jeu de transition. Jordan Perret est chassé pour cinglage (1’31’’), le désavantage numérique Français est mis hors de position, Daniel Fischbuch se retrouve seul dans le slot et ajuste parfaitement Sebastian Ylonen (1-0 après 2’09’’). Ce but ne met pas la France dans le trouble, elle résiste. L’Allemagne semble très précautionneuse et se fait pénaliser. Cela ne donnera rien, si ce n’est une chance pour Loibl qui perdra son duel face à Ylonen. Quelques minutes plus tard, la France est de nouveau en avantage numérique et la combinaison Chakiachvili, Tim Bozon et Alexandre Texier fonctionne. Alexandre nous offre sa spéciale du centre du cercle droit et vient battre Niederberger. (1-1 à 14’48’’).

La fin de période est assez équilibrée, la Mannschaft viendra doubler la mise sur une déviation chanceuse d’Alexander Ehl du haut du slot (1-2 Allemagne à 17’51’’). Les deux équipes rentrent aux vestiaires sur ce score de deux buts à un pour l’Allemagne. Les Bleus ont été solides défensivement. Match après match, la France montre de vraies qualités physique, défensive et un collectif. Sebastian Ylonen est plutôt en place sur sa ligne et n’a finalement que très peu été inquiété.

Les Bleus font jeu égal face aux allemands.

En début de période la France est acculée devant ses buts et Ylonen doit s’employer à plusieurs reprises notamment devant Moritz Seider. La France laisse passer l’orage et se procure de belles occasions avec Alexandre Texier et Valentin Claireaux. Le match est monté en intensité et la France répond présent, Charles Bertrand lance du cercle droit et Niederberger repousse.

A mi-match, les Bleus obtiennent un avantage numérique alors que Maximilian Kastner est chassé pour avoir retenu. L’équipe de France met beaucoup de temps à s’installer en zone offensive mais obtient plusieurs tirs notamment de Damien Fleury hors cadre. Dylan Fabre est contré. Peu après, Hugo Gallet sort proprement le palet de la zone remet à Claireaux qui lance Charles Bertrand tout en vitesse. Ce dernier du cercle gauche passe pour Hugo Gallet qui vient ajuster Niederberger. (2-2 à 31’18’’). Hugo Gallet est au début et à la finition. Jusqu’à présent le défenseur de Kalpa en Liiga fait un très bon mondial.

Les Bleus sont décomplexés en fin de période et malgré une pénalité appelée contre Louis Boudon pour crosse haute, la France obtient les actions les plus dangereuses. Les deux équipes en restent là pour cette période médiane. Les Bleus montrent un visage séduisant face à une Allemagne qui ne trouve pas la clé. Est-ce que les Bleus tiendront physiquement ?

Finalement, les Bleus craquent face à l’Allemagne

A l’instar de la période médiane, la Mannschaft pousse dans les premières minutes de ce troisième tiers notamment via Seider, Kastner et Michaelis. Sebastian Ylonen est solide sur sa ligne. Après un temps fort français où Niederberger a dû s’employer, en contre Noebels passe dans le slot à Pfoderl qui vient ajuster Ylonen qui ne peut pas faire grand-chose sur le jeu. La Mannschaft mène 3-2 à 45’45’’.

Ce troisième but a donné des ailes aux allemands ainsi qu’à leur public. Ils mettent la crosse sur le palet et les Bleus ont plus de mal à se dégager de leur zone défensive. Après avoir laissé passer l’orage pendant plusieurs minutes, les Bleus en fin de match poussent pour tenter d’obtenir une prolongation et le point qui va avec. Les Allemands procèdent en contre et Sebastian Ylonen reste solide devant sa ligne. Malheureusement, cela ne suffira pas et les Bleus s’inclinent trois buts à deux face à l’Allemagne. Prochain rendez-vous mercredi face à l’Italie pour un match extrêmement important dans la course au maintien.

La France s’est battue avec ses armes ce soir, elle a réussi à tenir tête à l’Allemagne top-8 mondial. Le match s’est joué sur des détails. Les Bleus ont néanmoins montré une nouvelle fois une belle rigueur défensive et un esprit de groupe à tout épreuve. A noter que la ligne Claireaux, Perret, Bertrand a une nouvelle fois montré de très belles choses. L’équipe de France semble néanmoins Texier dépendante.

Zone mixte :

Sacha Treille (attaquant – équipe de France) : Un peu de frustration sur ce match mais nous sommes en bonne voie, il faut que nous continuions comme ça. C’est à l’image du premier match du tournoi, on fait un bon match et on n’est pas récompensé. Ce soir c’est pareil. Nous savons qu’ils sont meilleurs que nous mais on a vraiment fait le job. Cela se joue à pas grand-chose. On a été solide sur 60 minutes, c’est très positif pour la suite du tournoi. Nous on prend du plaisir à jouer ces matchs. On est un groupe très soudé et on s’apprécie tous. Contre l’Italie, c’est le plus gros match du tournoi qui nous attend.

Dylan Fabre (attaquant de la France) : “Oui, j’ai pris deux belles charges (rires). Je suis forcément content pour ce premier mondial. Je suis content de moi, ça va bien plus vite ! Il faut prendre les décisions plus rapidement. C’est que du bonheur, mais c’est vraiment dommage sur ce match. Le troisième but nous fait mal, mais tous les joueurs ont montré de l’envie, on a joué de la même façon et joué comme le coach nous l’a demandé. Pour le reste, c’est le hockey…”

Sebastian Ylonen (gardien – équipe de France) : En trois mots: frustrant, satisfaisant et solidaire. Frustrant parce qu’on n’est pas loin comme contre la Slovaquie et on ne donne pas grand-chose en plus. A la fin on a des occasions mais ça ne rentre pas. Satisfaisant, parce qu’on a produit un bon niveau de jeu face à une très bonne équipe. Solidaire parce qu’on s’est tous battus ensemble et on les a fait douter tout le long. Cela fait partie de notre identité. Je suis content de mon match malgré tout. Je suis resté dans mon match tout du long et c’est un bon point pour moi.

Philippe Bozon (coach de l’équipe de France) : Je suis fier de la performance des joueurs et déçu du résultat. On a montré qu’on avait le niveau, on les a regardés dans les yeux. Il ne manque pas grand-chose. Il nous faudrait un peu plus de réussite de notre côté. Nous avons bien répondu sur l’aspect physique face à eux. Si on garde cette attitude, on devrait avoir de bons résultats. Nous avons réussi à rentrer dans leur tête au cours du match. On leur a montré qu’on ne reculerait pas. L’attitude des joueurs a été irréprochable. On est au niveau.

Feuille de match

Les statistiques du match
  Goals Faceoffs won, % Hits Power play, % Short-handed, % Scoring chances CORSI% Shots Shots on goal xG  Passes to the slot
FRA 2 49% 25 33 67 4 31 32 16 1.47 4
ALL 3 51% 17 33 67 20 69 63 32 3.7 5

Les statistiques nous montrent une domination allemande dans la possession du palet et de nombreuses chances de marquer 20 vs 4 pour la France. Les Bleus ont été malgré tout très efficace devant le but avec 2 buts pour 1.47xG vs 3.7xG allemand. Sebastian Ylonen a été plutôt solide avec 0.7xG sauvé, 77% d’arrêts sur les chances de marquer. Son pourcentage d’arrêt sur le match est de 91% vs 88% pour Niederberger. Voici les lignes les plus utilisées dans ce match en temps de glace et le nombre de shifts.