Nous avons coutûme d’écrire que le match 3 d’une série est clé. Cette affirmation s’avère particulièrement vraie pour cette série finale entre Rouen et Bordeaux. Personne ne voyait les Boxers tenir tête de cette manière au champion en titre.
Lors de notre présentation de cette série finale, nous avions évoqué une victoire de Rouen en 5 matchs selon le modèle NLice Data / Plan de Match. Nous avions également tempéré cette projection par un sentiment, un « feeling » différent avec une victoire de Bordeaux en 6. Cela dit, nous n’imaginions pas que Bordeaux serait en tête de la série avec deux victoires à rien. Nous pensions que le premier match pouvait leur revenir après l’adrénaline de la victoire face à Grenoble en demi-finale, pas plus. D’autant plus que nous avions vu jouer Rouen face aux Jokers de Cergy-Pontoise à l’Aren’Ice. Des Dragons qui semblaient intouchables, sûrs de leur jeu, de leur hockey. Une alchimie quasi parfaite sur toutes les lignes, un gardien de grande qualité.
Du côté des Boxers, même en menant 2-0, point de triomphalisme car le staff a de la mémoire. L’année passée, Rouen était aussi mené 2-0 dans sa série et a gagné quatre matchs de rang pour soulever la coupe Magnus. Le staff, la direction est totalement focus dans cette finale et en confiance. Le plan de match fonctionne, l’équipe est soudée. Dans les médias, le même message est relayé : « Rien n’est fait !« , nous nous attendons à ce que Rouen élève son niveau une fois de plus dans le match 3 déclarait Olivier Dimet au micro de Paris-Normandie après la deuxième victoire samedi à Rouen.
En tout état de cause, cette finale nous promet encore des surprises et du suspens. Nous avons analysé les deux premiers matchs sous l’angle des statistiques grâce à Instat.
Bordeaux impose son rythme, Rouen en quête de réponses
Les Boxers de Bordeaux ont consolidé leur avantage dans la finale de la ligue Magnus après avoir remporté les deux premiers matchs contre les Dragons de Rouen, avec une avance de 2-0 dans la série. Malgré les performances solides de Rouen, Bordeaux a réussi à prendre le dessus et à s’assurer une position favorable dans la course au titre. Fabrice Lhenry et Anthony Guttig devraient apporter des changements aux trios des Dragons pour casser le verrou bordelais.
Notre modèle projette désormais une victoire de Bordeaux en 6 matchs.
Match | Équipe | 4 | 5 | 6 | 7 | Total |
Finale Rouen vs Bordeaux | Rouen | 0.00% | 0.00% | 10.78% | 19.57% | 30.35% |
Finale Rouen vs Bordeaux | Bordeaux | 18.04% | 19.32% | 19.59% | 12.69% | 69.65% |
Des Boxers chirurgicaux, Rouen solide en unité spéciales…
Dans le premier match, Bordeaux a remporté le match sur le score de 3 à 2 contre Rouen. Malgré un nombre de tirs au but légèrement inférieur, Bordeaux a été plus efficace en capitalisant sur ses chances, avec un xG de 2,77. Leur performance en power play et en infériorité numérique a également été remarquable, avec des taux de réussite de 14,3% et 75% respectivement.
En revanche, Rouen a dominé en termes de tirs au but, enregistrant 41 tirs, mais a eu du mal à convertir ces occasions en buts, avec un xG de 4,57 pour 2 buts inscrits. Leur pourcentage de réussite en power play de 25% et en infériorité numérique de 85,7% souligne leur compétence dans les situations spéciales.
Dans le deuxième match, Bordeaux a continué sur sa lancée en remportant une autre victoire avec un score de 4 à 2 contre Rouen. Malgré un nombre de tirs au but inférieur, Bordeaux a été efficace en attaque, avec un xG de 2,3. Leur performance en power play a été moins impressionnante, avec un taux de réussite de 0%, mais ils ont compensé en défense avec un taux de réussite en infériorité numérique de 50%.
Rouen, de son côté, a encore une fois dominé en termes de tirs au but, enregistrant 34 tirs, mais a eu du mal à concrétiser ses chances en buts, avec un xG de 4,32. Malgré un taux de réussite en power play de 50%, Rouen a été incapables de capitaliser pleinement sur leurs opportunités et ont finalement subi une deuxième défaite consécutive.
Duel au sommet entre Pintaric et Papillon
Dans la série finale de la ligue Magnus entre Rouen et Bordeaux, un aspect crucial du jeu est le rôle des gardiens de but. Matija Pintaric pour Rouen et Quentin Papillon pour, analysons en détail leurs performances à travers les statistiques Instat.
Pintaric a été un pilier pour l’équipe de Rouen dans cette série finale. Avec seulement 3 buts concédés en deux matchs, il a affiché un pourcentage d’arrêt impressionnant de 91%. Malgré un expected goals (xG) concédé de 2,06, il a réussi à dépasser les attentes, en sauvant 72.2% des chances de marquer adverses. Ses performances ont été essentielles pour maintenir Rouen dans la course malgré leur déficit dans la série. Cependant, il a encaissé 0.94 buts de plus que les buts escomptés.
De l’autre côté de la patinoire, Papillon a également été solide pour Bordeaux. Avec seulement 2 buts concédés en deux matchs, il a affiché un pourcentage de réussite remarquable de 95.2%. Malgré un xG concédé de 3,21, il a su faire face aux attaques adverses avec brio, en sauvant 72.3% des occasions de marquer. Son efficacité a été cruciale pour permettre à Bordeaux de prendre l’avantage dans la série avec une avance de 2-0. Il a sauvé 1.2 buts en 2 matchs.
Quentin Papillon semble avoir pris un léger ascendant sur son vis-à-vis et il est l’un des facteurs clé de cette finale.
Goals against | Saves, % | xG conceded | Scoring chance saves, % | Buts sauvés | |
Matija Pintaric (Rouen) | 3 | 91% | 2,06 | 72.2% | -0,94 |
Quentin Papillon (Bordeaux) | 2 | 95.2% | 3,21 | 72.3% | 1,21 |