Alors que le recrutement n’est pas encore terminé du côté des Rapaces de Gap, Plan de Match a eu l’opportunité d’échanger avec Sébastien Oprandi. Il fait le point avec nous sur le recrutement et la saison à venir.

 

 

Plan de Match : Quelle est la stratégie de Gap dans son recrutement ?

Gap est un club qui veut attirer, développer et former de jeunes joueurs ambitieux pour évoluer vers le haut niveau. La vocation du club est donc de perdre des joueurs et c’est bon signe car ils auront joué et progressé au sein des Rapaces. L’exemple le plus récent est Fabien Colotti qui, après 3 ans à Gap, dispute les Championnats du monde et signe un bon contrat à Bordeaux. Anthony Rech, avait connu la même trajectoire, il y a 5 ans, en se taillant une place en DEL allemande. Il jouera la saison prochaine en Liiga finlandaise.

Plan de Match : Sur cette intersaison, les Rapaces de Gap semblent plus timorés sur le marché des transferts, pourquoi ?

 

La difficulté que nous avons c’est de trouver des joueurs nord-américains de bon niveau. Il semblerait que le problème se pose à toutes les équipes de ligue Magnus. Pour moi, le meilleur exemple est l’arrivée de François Beauchemin à Rouen en provenance d’une équipe du 2ème échelon suisse. C’est un joueur au CV modeste pour un club comme Rouen.

En fait, les clubs de Magnus sont confrontés à une concurrence de plus en plus rude de pays de l’Est tels que la Pologne, la Hongrie ou la Roumanie, et même la DEL3 (Oberliga) ou le championnat britannique deviennent financièrement plus attractifs pour les joueurs nord-américains.

Nombre de clubs font, dès lors, des paris en se tournant vers des joueurs russes (soit très jeunes, soit très âgés) ou des joueurs nordiques en recherche d’un second souffle. Des choix s’imposent pour rester budgétairement dans les clous… et sportivement compétitif !

Plan de Match : Comment décrirais-tu le fonctionnement de Gap ?

 

Gap se veut le Auxerre du hockey en France avec l’accent mis sur la formation dont, actuellement, les porte-drapeaux sont Paul Joubert et Louis Cirgues. C’est l’identité du club, du jeu et de l’équipe, avec une limite, celle d’un petit budget de SLM. Il s’agit de la philosophie d’Eric Blais. Cela correspond à l’ambition du club. Il a eu un impact sur le club lors de son passage au centre de formation sur lequel il conserve un œil. Toujours motivé par le coaching et le beau jeu, il pourrait cependant prendre, à terme, la direction du centre de formation ou du développement du hockey mineur.

Plan de Match : Comment les Rapaces de Gap se définissent ?

 

Ici à Gap, nous nous félicitons d’avoir l’équipe la plus française de la ligue, avec une identité de vestiaire où même les joueurs étrangers se montrent attachés au club, au groupe et au vestiaire. De fait, les joueurs forment un groupe qui vit bien et acceptent la concurrence instaurée comme facteur de progression.

Plan de Match : Quelles sont les orientations pour la saison 2022-2023 ?

Pour nous, les Rapaces de Gap, nous souhaitons garder la même philosophie, c’est-à-dire garder l’image d’une équipe rapide qui travaille fort. Nous souhaitons renforcer le désavantage numérique. Enfin, il nous faut améliorer les sorties de zone de notre quatrième bloc. Le recrutement de Kevin Altidor s’est fait dans cette philosophie. Il devrait jouer 8 ou 9 minutes par match mais avec beaucoup d’intensité.

Nous ne cherchons pas à bâtir deux lignes très fortes en oubliant le reste. Nous cherchons un équilibre sur l’ensemble de l’équipe.

Plan de Match : Concrètement à quoi pourrait ressembler l’équipe des Rapaces de Gap en 2022-2023 ?

Soyons très concrets, voici comment nous voyons aujourd’hui notre alignement.

1ère ligne : Joubert – ?– Correia ; 3ème ligne : Thillet – Tarabusi (un jeune espoir de retour au club qui a progressé et va encore progresser) – Loïc Coulaud (également de retour au club, joueur d’énergie et de caractère).

4ème ligne : Rohat et un U20 prometteur encore à préciser entourent Kevin Altidor. Nous travaillons actuellement sur la constitution de notre deuxième ligne. Il nous reste trois joueurs à recruter dont deux étrangers, nous avons un budget confortable pour cela. D’un point de vue défensif, le visage de Gap devrait être le suivant.

1er bloc : Langlais – Meisaari ; 2ème bloc : ? – Bourgeois ; 3ème bloc : Yohan Coulaud – Cirgues.

Notre 7ème défenseur sera un jeune de Marseille et/ou de Gap (possiblement Loris Chauvin, comme pourraient être appelés Pallat, Forestier ou Léo Faure). Nous continuons notre partenariat avec les Spartiates de Marseille, ainsi deux jeunes défenseurs gapençais joueront à Marseille. Devant les buts, notre doublette ne devrait pas changer, on ne change pas une équipe qui gagne (sourire). Nous confirmerons nos gardiens très prochainement.