Dimanche 1er septembre 2024, veille de rentrée scolaire en France, une date que l’équipe de France et la FFHG ont coché depuis quelques mois. La France, pour la troisième fois en 11 ans, dispute une « finale », à Riga en Lettonie, pour obtenir son billet pour les jeux olympiques de Milan en 2026.
Une journée d’une importance cruciale pour le hockey français. Une nouvelle fois, le destin à moyen terme du hockey hexagonal se jouera sur la glace de la Riga Arena. Ce fut déjà le cas en 2021, contre la même Lettonie. À l’époque, le modèle Magnus Corsi donnait une probabilité de victoire de 60% pour les hôtes de ce tournoi de qualification olympique pour Pékin 2022. Les Bleus s’étaient inclinés sur le plus petit des écarts, deux buts à un. La conférence de presse d’après-match était chargée d’émotion pour le sélectionneur Philippe Bozon.
Une équipe transformée : les signes d’une renaissance ?
Trois ans plus tard, la France a montré de belles choses sur les deux premiers matchs. Les observateurs français sur place sont unanimes : cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas vu jouer la France de la sorte. Les Bleus ont gagné leurs deux premiers matchs avec une certaine sérénité. Il est rare de voir la France avec un goal average de +9, même face à des nations considérées comme plus faibles. Dès lors, l’espoir renaît, et si c’était la bonne cette fois-ci ?
La Lettonie, un adversaire redoutable mais prenable
En préambule de cette ultime confrontation, la Slovénie et l’Ukraine s’affronteront avec pour seul enjeu : le ranking. Toujours important en hockey sur glace. Notre modèle donne l’avantage aux Slovènes avec une probabilité de victoire de 71,4%. Du côté de la confrontation entre la Lettonie et la France, le modèle avantage la Lettonie (encore), cependant un avantage moins franc que lors du dernier TQO : 56,2% vs 43,8% pour la France. Factuellement, la France est meilleure cette année qu’en 2021.
Le défi de la Riga Arena : 14 000 supporters en furie
Par ailleurs, les hommes de Yorick Treille peuvent faire valoir de solides arguments. En premier lieu, c’est une équipe soudée, très déterminée qui n’a qu’un seul objectif : obtenir son billet pour les JO. Une équipe concentrée comme rarement et qui va dans le même sens de cet objectif commun. Une palette offensive qui est capable de faire douter la Lettonie : celle-ci a montré qu’elle pouvait douter lors du match face à la Hongrie, dans le deuxième tiers. Pour gagner ce soir, il faudra jouer 60 à 65 minutes pleines sans se poser de questions, appliquer le Plan de Match à la lettre.
L’espoir d’un exploit historique : la France au bord de l’accomplissement
Un nouveau coach semble avoir réussi à faire adopter sa vision du jeu. Depuis deux matchs, la France semble sûre de son jeu. Elle joue un jeu moderne. Quentin Papillon devra répondre présent pour garder son équipe dans le match. Il a montré qu’il en était capable. La vitesse des Bleus est probablement l’une de ses armes les plus dangereuses. La Lettonie n’a pas montré une grande solidité dans ses moments faibles face à la Slovénie et l’Ukraine.
Tout se joue sur la glace : Une bataille de 60 minutes
La France devra également faire face à près de 14 000 Lettons chauffés à blanc. Ce ne sera pas un match facile, mais l’espoir d’un exploit historique est né au cours de ces deux premiers matchs. N’oublions pas ce que déclarait Philippe Bozon en mai dernier, le soir de la courte défaite face à la Lettonie : « On a perdu ce soir, mais on va gagner en août ! ». Que les Dieux du hockey l’entendent.
Place à la glace désormais