Crédits photos : IIHF/ A. RINGUETTE
Après un jour off, hier, les Bleus sont prêts à affronter l’ogre de ce mondial, le Canada de Sydney Crosby, Marc-André Fleury et Nathan Mac Kinnon. Ils sont venus en Suède pour le titre et rien d’autre. Un match qui sera très compliqué pour nos bleus. A noter le retour d’Alexandre Texier dans l’effectif. Julian Junca sera le gardien partant. Les scratchs du soir sont : Fabien Bourgeois, Antoine Keller et Jordann Perret. Espérons que Perret soit simplement mis au repos.
Un Canada efficace, les bleus n’ont pas dit leur dernier mot
L’équipe de France de hockey sur glace a entamé son match face au Canada avec une forte pression adverse, comme attendu. Dès les premières secondes, les Canadiens ont imposé un forecheck intense, cantonnant les Bleus dans leur zone défensive et rendant difficile leur entrée dans la rencontre. Malgré ce début de match compliqué, les Français ont montré des éclairs de rébellion. Après seulement deux minutes de jeu, Coulaud a lancé une offensive sur Binnington, et Kevin Bozon a manqué de peu la déviation cruciale devant la cage canadienne.
Le Canada, cependant, a rapidement pris le contrôle du jeu, orchestrant des séquences offensives méthodiques qui ont mis à rude épreuve la défense tricolore. Weegar, depuis le haut du cercle gauche, a même vu son tir heurter la barre du portier français, Julian Junca. En ce début de rencontre, les tentatives canadiennes provenaient majoritairement des abords du slot. Pourtant, les Bleus n’ont pas baissé les bras et ont tenté crânement leur chance. Tim Bozon s’est aventuré dans la défense canadienne, mais sans succès.
Il n’en fallait pas plus aux hommes emmenés par Sydney Crosby pour faire parler leur efficacité. Sur une récupération de palet en bande, Foerster a remis au centre pour Bo Horvat, qui a ajusté Junca avec précision, ouvrant le score pour le Canada après six minutes de jeu. Peu après, sur un changement de ligne, Mac Kinnon a intercepté le palet en zone neutre et a servi idéalement Konecny, qui s’est retrouvé en échappée. Julian Junca s’est montré vigilant sur sa ligne (8ème minute). Quelques instants plus tard, le même Konecny a trouvé le poteau suite à une passe lumineuse de Crosby.
Le premier tir cadré des Bleus est intervenu à la 12ème minute. Boudon, depuis le haut du slot, a vu sa tentative repoussée par la jambière de Binnington. Sur la même action, Anthony Rech a tenté de pousser le palet sous la protection du gardien canadien, et Texier a également eu une opportunité, mais le palet lui a échappé.
L’attaque suivante a été fatale aux Français. Cuylle, bien servi par Johnson après une transmission d’O’Reilly depuis la zone neutre, a battu Junca d’un tir précis sous le bloqueur, doublant l’avantage du Canada après douze minutes de jeu. En fin de période, une belle combinaison entre Texier et Treille a permis à la France de se créer plusieurs occasions. Enzo Guebey, depuis la ligne bleue, et Treille, positionné en écran devant Binnington, ont tenté leur chance, mais sans succès.
Les Bleus regagnent les vestiaires avec un déficit de deux buts. Malgré une combativité évidente, la vitesse et la précision technique du Canada ont fait la différence. Si les Français ont su se procurer de belles opportunités offensives, ils ont manqué de réalisme devant le but. Ce premier tiers, bien que passable, souligne la nécessité pour les Bleus d’élever leur rythme de jeu lors des prochaines périodes pour espérer rivaliser avec la puissance canadienne.
Les Bleus solides en défense, mais le Canada frappe en powerplay
La deuxième période a vu un léger changement de rythme, le Canada semblant lever le pied sur l’intensité offensive déployée lors du premier tiers. De leur côté, les Bleus ont affiché une organisation défensive nettement améliorée. On notera en particulier la qualité des placements et des relances de Jules Boscq, qui réalise un excellent tournoi jusqu’à présent. Profitant de ce léger relâchement de la pression canadienne, Guillaume Leclerc s’est illustré par un beau geste défensif, lui permettant de s’échapper en break. Malheureusement pour les Tricolores, sa tentative du revers n’a pas trouvé le cadre (24ème minute).
Cette baisse d’intensité côté canadien a offert quelques opportunités aux Bleus, qui ont même obtenu un avantage numérique suite à une obstruction de Nathan Mac Kinnon. Cependant, le powerplay français a eu du mal à se mettre en place, et le Canada a géré tranquillement cette infériorité. En fin de pénalité, O’Reilly a eu une occasion en or, mais Spinozzi s’est parfaitement interposé devant Julian Junca. Dans la continuité de l’action, Foerster a récupéré le palet mais a manqué son tir. Cette deuxième période s’est installée dans un faux rythme, où le Canada a semblé gérer son avance tandis que les Bleus tentaient de profiter de ce relâchement, sans succès pour le moment.
En fin de période, Pierre Crinon a été pénalisé pour avoir fait trébucher un adversaire, offrant au Canada son premier avantage numérique du match (37’31 »). Il n’a fallu qu’une minute à Sydney Crosby pour trouver la faille. Après s’être défait d’Hugo Gallet le long de la bande, il s’est retrouvé seul face à Julian Junca et a logé la rondelle sous la barre transversale, portant le score à trois buts à zéro en faveur du Canada.
Les Bleus retournent au vestiaire avec un déficit de trois buts. La prestation de cette deuxième période est globalement propre, compte tenu des forces en présence. L’équipe a montré une solidité défensive appréciable. Pour rendre une copie encore plus aboutie, un but ne serait pas immérité lors du dernier tiers.
Sans solution les bleus subissent et s’incline face au Canada
La troisième période a repris sur la même dynamique que la fin de la précédente. Les espoirs d’un retour français ont été rapidement douchés lorsque Jules Boscq a été pénalisé pour une crosse haute à la 42ème minute et 46 secondes, offrant au Canada son deuxième avantage numérique de la rencontre.
Les Canadiens n’ont pas tardé à exploiter cette opportunité. Sur une séquence offensive bien orchestrée, avec un jeu en triangle impliquant Mac Kinnon depuis le cercle gauche, une passe derrière le but à Konecny et une remise dans le slot, Bo Horvat a ajusté une nouvelle fois Julian Junca, portant le score à 4-0 à la 43ème minute et 57 secondes.
Le match s’est ensuite déroulé sur un rythme plus tranquille, le Canada gérant son avance. Cependant, les Canadiens ont encore trouvé le chemin des filets à la 51ème minute et 5 secondes. Sur un tir de la bleue de Montour, Julian Junca a réussi à stopper le palet initialement, mais n’a pu le maîtriser, permettant au Canada de creuser davantage l’écart. En fin de match, Leclerc contre un palet en zone défensive, il part en break, il remet à Alexandre Texier qui ne peut lancer au but.
Malgré une défaite 5-0, les hommes de Yorick Treille auront joué avec leurs moyens, rendant une copie globalement propre. La différence s’est faite sur la vitesse, l’intensité et la qualité technique supérieure du Canada, qui a su se montrer clinique devant le but. Les Bleus doivent désormais tourner rapidement leur attention vers leur prochain adversaire : la Slovaquie, qu’ils affronteront dès demain à 16h20. Cette rencontre apparaît comme un défi potentiellement plus abordable pour l’équipe de France.
Zone mixte : (Jules Boscq, Pierre-Edouard Bellemare et Yorick Treille).
Yorick Treille – coach de l’équipe de France. Zone mixte Canada – France
https://youtu.be/R5c8n_C-Aqg