Elle est une revenante cette saison, son nom vous dit peut-être quelque chose. Elle est à Brampton avec l’équipe de France après l’avoir quitté il y a six ans pour se consacrer à ses études. Elle, c’est Sophie Leclerc. Retour sur un parcours si particulier.
Plan de Match : Sophie, peux-tu nous dire qui tu es ?
Je m’appelle Sophie Leclerc, j’ai 25 ans. J’ai commencé le hockey sur glace à 4 ans. Je fais des études de médecine pour devenir médecin généraliste. Je suis issue d’une famille de hockeyeurs. Nicolas et Guillaume, mes frères, ont fait du hockey. Guillaume pratique toujours et vous le connaissez sûrement, il est régulièrement appelé en équipe de France. Ma famille est très impliquée dans le hockey tant masculin que féminin. Notre camp de base : Besançon. Après un parcours en équipe de France, j’ai dû faire un choix difficile, il y a six ans. J’étais alors en deuxième année de médecine et mener de front le sport de haut niveau et les études c’était complexe.
Plan de Match : Tu as évoqué tes frères et notamment Guillaume. Comment a-t-il vu ton retour ?
Guillaume m’a toujours soutenue, il est fier de moi. Il m’a félicité pour mon retour au haut niveau. Il me soutient dans mes moments de doute.
Plan de Match : Mais Pourquoi et comment tu es revenue ?
Je suis une personne qui a besoin de challenge dans la vie. Le hockey me manquait. J’ai toujours suivi le parcours de l’équipe de France. J’arrive à me dégager du temps… Et les départs ont créé des opportunités. Cela faisait déjà quelques années que je disais que je voulais revenir. C’est chose faite.
Plan de Match : Mais après une si longue absence, comment se prépare-t-on ?
D’abord, il a fallu reprendre le sport de façon plus intense. Ensuite, il a fallu reprendre le hockey. Mes journées sont organisées au millimètre. Je travaille de 8h30 à 19h30 et je m’entraîne après. Je fais beaucoup de hors glace, entre trois et quatre séances par semaine. J’ai un entraînement et un match le week-end. J’ai pu intégrer le groupe des Brûleuses de loups à Grenoble. Je suis parfois à l’entraînement avec les U17 et U20 de Grenoble.
Plan de Match : Parle-nous des BDL, comment es-tu arrivée dans ce groupe ?
Je suis hyper contente d’intégrer ce groupe, il y a une bonne ambiance et une bonne homogénéité. Par ailleurs, le hockey est pratiqué est plutôt bon. Parfois en hockey féminin le niveau est faible en France. A Grenoble c’est bien organisé et bien encadré. Les coachs (Laurent Magnien – coach féminines et Romain Carris pour les U20 ont su s’adapter, c’était particulier pour eux. Mais j’ai été très bien accueillie, ils m’ont respecté dans le jeu. C’est moi qui ai fait la démarche pour intégrer le groupe et Greg m’a accompagné sur ce sujet. Grenoble c’est la facilité pour moi [NDLR : Sophie Leclerc vit à Valence]. D’un point de vue organisationnel, c’était le plus simple.
Plan de Match : Revenons au groupe France, tu as déjà fait plusieurs regroupements, comment te sens tu dans le groupe ?
Franchement, j’ai eu un très bel accueil. Je connais une bonne partie de l’effectif même si les plus jeunes ne me connaissaient pas. Je me suis très bien intégrée, j’ai presque été surprise à ce sujet. Cela se passe super bien.
Plan de Match : Quelle est ta vision de l’équipe de France et son évolution ?
En premier lieu, le niveau individuel a augmenté au cours des dix dernières années. Il y a plus d’originalité dans le jeu proposé. Auparavant, nous étions trop bloqués dans les systèmes de jeu. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de nous adapter à toutes les équipes. Nous sommes plutôt bons dans ce genre de choses.
Plan de Match : Comment le staff et toi vous êtes-vous mis d’accord ?
Les départs en défense après Angers ont créé un appel d’air. J’ai toujours été défenseuse. J’ai de l’expérience et je suis plutôt solide en défense. J’ai une bonne vision du jeu. Il n’en fallait pas plus pour que cela colle.
Plan de Match : Dernière question, quel est ton objectif personnel sur ces championnats du monde à Brampton ?
Je souhaite performer dans ce que je fais. Je veux apporter quelque chose à l’équipe. C’est pour cela que je suis revenue. Apporter mon expérience, ma vision du jeu, c’est important pour moi d’apporter ma pierre à l’édifice.