La 13ᵉ journée a offert un déluge offensif : plus de 50 buts, Grenoble en rouleau compresseur, Chamonix renversant, Rouen solide, Angers toujours leader et Bordeaux vainqueur. Ce soir, place aux deux matchs en retard de la douzième journée : Nice veut bousculer l’ordre établi face à Angers, tandis que Grenoble et Rouen s’affrontent dans un choc à haute tension.
Une soirée record, un leader solide, et un rouleau compresseur grenoblois
Cette 13ᵉ journée restera comme l’une des plus offensives de l’année. Les filets ont tremblé sur toutes les patinoires, mais c’est à Grenoble que le tableau d’affichage s’est enflammé : 10 buts pour les Brûleurs de Loups, auteurs d’un récital offensif face à Briançon. Six buts dès le premier tiers, un 100ᵉ but sous les couleurs grenobloises pour Aurélien Dair, et même le 2 500ᵉ but à domicile de l’histoire du club inscrit par le capitaine Sacha Treille. Briançon a réduit l’écart un instant, avant d’être balayé par l’intensité grenobloise. Score final : 10–3. Brutal. Maîtrisé. Assumé.
Après leur victoire à l’Aren’ice, Chamonix signait le renversement de la soirée. Menés 3–1 par Marseille après deux tiers, les Pionniers ont tout fait basculer en vingt minutes : quatre buts et victoire 5–3. Stanislas Lopachuk a sonné la révolte en powerplay, avant qu’Albin Thyni et Gabin Ville ne crucifient les Spartiates. Marseille chute après plusieurs semaines de pleine confiance.
À Rouen, le scénario a été moins spectaculaire mais tout aussi symbolique. Menés au score par Anglet, les Dragons ont appuyé sur l’accélérateur dès le deuxième tiers. Tomas Simonsen a signé un triplé, Julien Tessier a dynamité la défense basque, et Rouen s’impose largement 6–1. Une victoire qui fait du bien à un prétendant en quête de constance. Dans le Nord, Amiens a retrouvé son identité. Face à Gap, les Gothiques ont contrôlé leur troisième tiers et se sont imposés 5–2 au terme d’un match sérieux. Après deux revers, l’équipe reprend de l’air et conserve un matelas sur la zone rouge.
Angers, de son côté, continue sa marche de patron. Les Ducs, appliqués et réalistes, n’ont pas tremblé face à Cergy-Pontoise (4–1). Centazzo, Prapavessis et Viksten ont frappé, et Robin Gaborit a assuré le dernier coup de marteau. Angers reste leader du championnat. Enfin, Bordeaux a remporté la “belle” face à Nice dans un match à rebondissements (6–4). Craig Puffer s’est offert un doublé, Kevin Dusseau son premier but de la saison, et c’est William Pelletier qui a inscrit… le 50ᵉ but de la soirée, en cage vide, symbole d’une journée hors norme.
Ce soir, la ligue nous propose deux matchs en retard de la douzième journée.
Nice reçoit Angers dans un duel qui oppose l’audace à la maîtrise. Les Aigles savent qu’ils doivent sortir de leur zone rapidement et jouer sur leur vitesse pour surprendre le leader. Tout peut partir d’une transition bien négociée ou d’un éclair de Jesper Larinmaa, capable de changer le rythme d’un match à lui seul. Face à lui, Orrin Centazzo n’a pas besoin de beaucoup d’occasions. Ce face-à-face entre un créateur instinctif et un finisseur chirurgical illustre parfaitement les enjeux du soir.
Pour Nice, les clés sont simples : marquer en premier, éviter de subir le jeu placé angevin, et surtout ne pas laisser Angers prendre le contrôle de la possession. Pour Angers, tout repose sur la gestion du tempo. Si les Ducs installent leur jeu et réduisent le match à une bataille de détails et d’efficacité, le combat leur sera favorable. Nice n’a aucune marge : le premier tiers peut tout décider.
Plus loin, Grenoble retrouve Rouen dans un match qui dépasse le simple classement. Ces deux clubs portent en eux une rivalité qui se ravive à chaque confrontation. Grenoble sort d’une soirée offensive démesurée et retrouve un niveau d’intensité que peu peuvent suivre. La verticalité du jeu grenoblois, sa capacité à étouffer dès les premières secondes, c’est tout un ADN qui se réactive. Sacha Treille symbolise ce moteur : expérience, ligne de conduite, présence dans les moments clés. Une équipe solide et solidaires comme rarement vue à Grenoble est l’identité de cette cuvée 2025/2026.
Rouen répond avec le talent pur. Simon Lafrance, par ses inspirations et sa capacité à créer du déséquilibre, peut renverser une dynamique sur une seule action. Leur duel est presque un contraste d’école : Treille installe le cadre, Lafrance le transgresse. Rouen a besoin de constance d’affirmer son identité. Lors du dernier match, ils ont dominé mais pas gagner. Dans les saisons précédentes ces matchs c’était Rouen qui les gagnaient… Pas cette saison, pour le moment. Les deux matchs seront à suivre sur :
Ligue Magnus : Grenoble et Angers dans les matchs en retard de la douzième journée
La première affiche entre Grenoble et Rouen est annoncée comme un choc serré par notre modèle NLice data. Portés par leur démonstration offensive lors de la dernière journée (10 buts contre Briançon), les Brûleurs de Loups profitent de leur dynamique et du facteur glace pour obtenir une légère avance dans les projections : 53,8 % de chances de l’emporter selon le modèle. Rouen, crédité de 46,2 %, reste cependant très proche. L’écart, mince, illustre le respect statistique entre deux équipes habituées aux grands rendez-vous et capables de renverser un match sur un seul momentum.
L’autre match de la soirée oppose Nice au leader angevin. Ici aussi, la tendance n’est pas aussi tranchée qu’on pourrait le croire. Malgré plusieurs absences, la projection donne 56,4 % de chances de victoire à Angers, contre 43,6 % pour Nice. Le modèle valorise le réalisme des Ducs, capables de marquer sur très peu de tirs et de verrouiller le tempo dès qu’ils prennent l’avantage. Mais la proximité des pourcentages montre que Nice possède une véritable opportunité.
Alors qui déjouera les statistiques ce soir ? Place à la glace !


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