Crédits photos : IIHF/ A. RINGUETTE

La défaite face à la Slovénie (3-1) a scellé le sort de l’équipe de France, reléguée en Division 1A. Un retour à l’échelon inférieur que les Bleus n’avaient plus connu sur la glace depuis 2004. Au sortir de la rencontre, le sélectionneur Yorick Treille ne cache ni sa déception, ni sa responsabilité.

« C’est dur de trouver les mots. C’est un échec sportif. »

Le ton est grave, lucide. « J’ai dit aux gars : on gagne ensemble, on perd ensemble. Il ne faut pas l’oublier. On descend aujourd’hui. On l’avait vécu en 2019, mais sans jouer en D1. Là, on sait pourquoi on est là. Il va falloir faire nos classes plus bas. Et surtout, se servir de cette chute pour aller de l’avant. »

Malgré une grande détermination affichée par les joueurs, certaines failles ont coûté cher : « Je peux vous assurer que tout le monde a tout donné. Mais on est passés à travers un tiers contre l’Autriche et contre la Slovénie. On n’a pas trouvé les solutions pour aller à l’intérieur. Chacun doit tirer sur la corde en même temps. »

Treille a tenu à souligner la prestation de son gardien : « Quentin Papillon nous a permis de rester dans le match ce soir. » Mais il n’élude pas les manquements : « Le gros échec sur ces championnats, c’est notre avantage numérique. Je ne cherche pas d’excuses. Nous n’avons pas été assez bons. On est proches, mais on n’a pas trouvé les solutions. »

« Quand on est sélectionneur, on est responsable de ça. »

Au-delà du jeu, l’entraîneur pointe un problème plus profond : la gestion mentale. « Face à la Slovénie, on n’a pas joué libérés. C’est parfois plus facile de jouer contre les grandes nations. Il y a un vrai travail à faire sur la gestion de la peur, du stress. On n’y arrive pas. Il faut avancer aussi sur ce plan-là. Je considère que l’entraîneur est le premier préparateur mental d’une équipe. J’ai tout fait pour que les joueurs puissent s’exprimer à leur meilleur niveau. Ils ont livré ce qu’ils avaient. C’est un échec, il faut l’assumer. »

Alors que l’équipe doit désormais se tourner vers l’avenir, Treille appelle à un travail de fond à tous les niveaux du hockey français. « Cet échec demande une analyse approfondie. Il faut travailler partout : dans les clubs, à la fédération, à tous les échelons. C’est un processus qui prend du temps, mais c’est ainsi que nous reviendrons plus forts. » Pour les Bleus, la relégation marque la fin d’un cycle et le début d’une réflexion nécessaire afin de retrouver l’élite du hockey mondial.