Ce samedi, les Bleus affrontent l’Autriche pour leur cinquième matchs à Stockholm. Un adversaire qui semble à leur portée mais dont il faut se méfier. Une victoire face à l’Autriche permettrait à l’équipe de France de se donner de l’air dans la course au maintien. Yorick Treille a décidé de lancer Antoine Keller dans l’arène. Tim Bozon, Julian Junca et Yohan Coulaud sont scratchs pour cette confrontation importante.
L’Autriche frappe fort dès le début face à la France
Il ne fallait pas arriver en retard à Stockholm pour cette confrontation entre la France et l’Autriche. Dès les premières secondes, les Bleus tentent une incursion dans la zone autrichienne, mais la défense adverse veille au grain. Unterweger récupère rapidement le palet et lance Zwerger sur la ligne bleue, à la limite du hors-jeu. Celui-ci transmet à Marco Kasper, qui dépose Vincent Llorca sur l’aile droite. D’un tir précis, il bat Antoine Keller, glissant le palet sous le bloqueur. Après seulement 39 secondes, l’Autriche ouvre le score : 1-0. Touchée par cette ouverture éclair, la France peine à se ressaisir. Sur un repli défensif, Guillaume Leclerc est pris de vitesse par Kasper, qui tente sa chance. Keller laisse un rebond dangereux, repris par Zwerger, mais cette fois, le gardien français parvient à rassurer son équipe.
Les Bleus essaient de réagir, et Anthony Rech se bat devant Kickert, mais le palet lui échappe. Charles Bertrand tente ensuite sa chance du haut du cercle gauche, mais son tir est capté sans difficulté par le gardien autrichien. À la 5e minute, l’Autriche semble parfaitement en place, alors que la France cherche à installer son jeu. L’Autriche, en confiance, ne laisse pas passer la moindre opportunité de briller. Sur une tentative de Llorca, bloquée par Brian Lebler, la contre-attaque est lancée. Lukas Haudum mène le jeu et sert magistralement Vinzenz Rohrer, qui n’a plus qu’à pousser le palet dans la cage vide. 8 minutes de jeu, et la France est déjà menée 2-0. Une entame de match catastrophique pour les Bleus.
Le sursaut espéré arrive à 11’40, lorsque Vinzenz Rohrer est sanctionné pour cinglage. Contrairement aux matchs précédents, l’offensive bleue parvient à s’installer rapidement en zone adverse. Charles Bertrand effleure le poteau, Texier voit son tir repoussé, Tim Bozon tente sa chance mais se heurte à la muraille autrichienne. Malgré une bonne possession, la France ne trouve pas la faille et l’Autriche écoule la pénalité sans trembler. À 15’30 », un mauvais placement en zone défensive met les Bleus en difficulté. Un cafouillage entre Boudon et Perret laisse le palet traîner dangereusement. Gallet tente de le dégager, mais la relance de Keller est mal ajustée. Ramon Schnetzer profite de l’erreur et pousse le palet dans le but déserté. 3-0 pour l’Autriche, et Yorick Treille décide de changer de gardien : Quentin Papillon entre en jeu.
Les Bleus peinent à retrouver leur repères et concèdent une dernière pénalité à 18’03 », Pierre Crinon étant sanctionné pour avoir fait trébucher un adversaire. L’Autriche tente d’installer son avantage numérique, mais la défense française et Papillon tiennent bon, évitant une nouvelle déconvenue. Alors que la première période s’achève, la France est en grande difficulté : inefficace offensivement, fébrile défensivement, elle semble impuissante face au réalisme autrichien. Il faudra un véritable sursaut pour espérer renverser la tendance et éviter une lourde défaite.
Les Bleus tentent mais manquent de convictions
Après une première période compliquée, les Bleus reviennent sur la glace avec l’espoir de resserrer les boulons et relancer leur match. Il reste quelques secondes à la pénalité de Pierre Crinon, rapidement écoulées, mais rien ne semble fonctionner pour l’équipe de Yorick Treille, qui peine à installer son jeu et s’expose aux dangereux contres autrichiens.
À 22’38 », nouvelle difficulté pour la France : Louis Boudon est chassé pour une crosse haute, offrant à l’Autriche un nouvel avantage numérique. Mais sur l’engagement, Kevin Bozon tente de renverser la dynamique en partant seul en contre. Il obtient une pénalité lorsque Unterweger retient sa crosse (22’48 »). Les deux équipes évoluent alors à 4 contre 4 pendant près de deux minutes, mais aucune action notable ne vient troubler cette phase de jeu.
À l’approche de la mi-match, l’Autriche reste menaçante. Huber et Raffl partent en contre et Raffl se retrouve face à Papillon, qui détourne la tentative. Quelques instants plus tard, c’est Haudum qui, du flanc droit, teste Papillon, mais le gardien bleu reste vigilant. La rencontre entre alors dans une phase plus prudente, où chaque équipe semble éviter les erreurs plutôt que prendre des risques offensifs. Pourtant, l’Autriche, toujours très opportuniste, continue de se montrer dangereuse à chaque incursion en zone offensive.
La défense française souffre particulièrement face à Kasper, véritable poison pour les Bleus. Il trouve Heinrich, qui déclenche un tir puissant, mais Papillon réalise un arrêt crucial. Une nouvelle alerte pour la France, qui peine à créer du danger de son côté. Les possessions françaises restent stériles, aboutissant à des tirs lointains ou hors de l’enclave, loin de menacer Kickert, le portier autrichien.
En fin de période, les Bleus semblent enfin trouver un peu plus d’espace mais ne parviennent toujours pas à concrétiser. À 34’23 », Wolf Bernd est sanctionné pour avoir retenu son adversaire. L’avantage numérique français s’installe rapidement, mais comme lors des tentatives précédentes, l’exécution fait défaut. Bertrand manque une reprise, Texier voit son tir détourné, et l’Autriche résiste sans trop trembler.
La France obtient une nouvelle opportunité à 36’59 », lorsque Haudum Lukas est envoyé au banc pour crosse haute. Mais ce sont les Autrichiens qui créent le danger sur un jeu rapide entre Achermann et Huber. Heureusement pour la France, Huber ne parvient pas à ajuster son tir, et Papillon capte le palet in extremis.
Alors que la sirène retentit, aucun but n’a été inscrit dans cette deuxième période. Le score reste figé à 3-0 en faveur de l’Autriche, et malgré quelques sursauts, la France ne semble pas avoir trouvé la solution pour inverser la tendance. Il va falloir un véritable exploit et un miracle pour espérer un retour dans ce match… ou commencer à penser au duel crucial face à la Slovénie.
Un sursaut trop tardif pour les Bleus
La France semble enfin avoir digéré le coup de massue du premier tiers et entame cette dernière période avec plus de détermination. Dès les premières secondes, Tim Bozon et Jordann Perret tentent leur chance, mais une fois encore, leurs tirs proviennent de l’extérieur de l’enclave, ce qui facilite le travail de Kickert, toujours impeccable devant sa cage.
Les hommes de Yorick Treille n’ont plus le choix : ils doivent se découvrir, au risque de s’exposer aux contre-attaques autrichiennes. Petit à petit, les Bleus retrouvent leur jeu, avec des passes plus précises et des relances mieux exécutées. Cependant, le déchet technique reste présent, empêchant tout véritable retournement de situation. Kevin Bozon, omniprésent, dévie une passe d’Hugo Gallet devant le but, mais le palet file juste à côté des cages autrichiennes.
Malgré une nette amélioration dans l’intensité et l’organisation, rien ne permet encore aux Bleus de revenir dans la partie. À 48’21 », l’Autriche offre une opportunité aux Français lorsque Lukas Haudum est envoyé sur le banc des pénalités pour crosse haute. Le power-play s’installe, mais l’offensive bleue peine à proposer des solutions dangereuses. Pire encore, l’Autriche contre immédiatement, et Vinzenz Rohrer est accroché par Jules Boscq (49’37 »), ce qui entraîne un tir de pénalité. Rohrer tente de se faire justice lui-même, et le but semble accordé sur la glace… mais après révision vidéo, les arbitres l’annulent, l’attaquant autrichien ayant tiré deux fois. Un coup de chaud pour les Bleus, mais le score reste inchangé : 3-0.
Cette séquence semble enfin réveiller la France, qui trouve la faille peu après. Alexandre Texier sert Bellemare, qui délivre une passe royale à Perret, lequel ajuste parfaitement Kickert. Les Bleus réduisent l’écart à 3-1 (50’09 »). Il reste dix minutes à jouer, et l’espoir renaît. Mais la tension monte également à Stockholm. Le public autrichien, frustré par la décision arbitrale précédente, siffle désormais la France à chaque possession. La rencontre bascule dans une atmosphère électrique.
Dans les dernières minutes, les Bleus redoublent d’efforts pour recoller au score, mais sans succès. Quentin Papillon quitte ses cages pour offrir un dernier espoir. Kasper enfonce le clou en cage vide, l’Autriche mène désormais 4-1 à 57’56 ». Le match devient un peu fou. Dans la foulée, SCHNEIDER Peter est chassé pour une crosse haute. Le power play fonctionne à merveille, Perret décale pour Texier qui lance. Bellemare est à la déviation devant le but et marque. Désormais 4-2 pour l’Autriche. Il reste 1’20 ». A nouveau Quentin Papillon est sorti. L’Autriche en profite pour marquer un cinquième buts en cage vide par Peter Schneider à 50 secondes de la fin. l’Autriche ne lâche rien et empoche la victoire. Nouvelle défaite pour la France, qui devra rapidement se tourner vers son prochain défi contre la Suède. Puis, lundi, viendra le choc décisif face à la Slovénie, une confrontation qui pourrait bien définir l’avenir de la France en élite, tout comme en 2019 en Slovaquie, lors de la première campagne d’un nouveau coach…
Zone mixte : Yorick Treille – coach de l’équipe de France.