Contre toute attente, la finale se déplace à Grenoble ce samedi. Oui, contre toute attente, moi le premier, je pensais que Grenoble finirait le travail mercredi soir à Angers. Les hommes de Jonathan Paredes en ont décidé autrement. Nous vous proposons une analyse des quatre premiers matchs et une projection sur la fin de cette finale.
En amont de cette finale, nous avons publié une analyse statistique qui indiquait que Grenoble devait être champion. Une analyse sur le papier ce n’est pas ce qui se passe sur la glace, vous le savez, seule la glace compte. Les Brûleurs ont parfaitement entamé cette finale, en remportant un match 1 plutôt disputé.
Une victoire qui s’est construite grâce à Matija Pintaric très solide devant son but. Beaucoup d’observateurs voyaient Grenoble comme une addition de talents, les isérois ont démontré dès le match 1 qu’ils jouaient en équipe. Une équipe solide et solidaire défensivement. Après une round d’observation, Angers accélère lors du deuxième vingt mais ne trouve pas la clé pour déverrouiller cette défense. Les Ducs se font punir par des Brûleurs de loups très efficace devant le but de Matt O’Connor. Dès le début du troisième tiers, Grenoble semble à l’abri et remporte ce match. En conférence de presse, Jonathan Paredes déplore un manque d’intensité pour un match de finale.
Selon SportContract, les deux équipes ont totalisé 111 tirs aux buts sur ce match. De manière empirique, un match de Magnus d’intensité correct se termine aux alentours de 120 tirs. Ce match 1 était moins intense que nous aurions pu l’espérer.
Les Ducs d’Angers terminent légèrement devant en termes de buts escomptés avec 2.66 vs 2.37xG.
Lorsque nous analysons la carte des tirs des deux équipes, nous remarquons que Grenoble ici à gauche a une activité intense sur le côté gauche entre le point d’engagement et la ligne bleue. Angers a sensiblement la même activité en étant encore plus excentré sur la gauche. La zone de vérité, le slot est légèrement à l’avantage d’Angers, ce qui fait la différence en termes de buts escomptés en fin de match.
Les Angevins semblent sûrs de leur force avant le match 2, mais Grenoble dégage une sérénité incroyable notamment en défense. La défensive est très solide, l’attaque est chirurgicale.
Le match 2, un premier tournant dans la série ?
Les Angevins décident de faire feux de tout bois lors du deuxième match et dominent leurs adversaires. Ils marquent en premier, le palet est bien au fond des filets mais les arbitres refusent le but. Dans la foulée, le jeune Nogaretto vient punir les hommes de Paredes avec un rush parfaitement exécuté qui se termine en lucarne. Les isérois mènent 1-0, totalement contre le cours du jeu après tout juste dix minutes de jeu.
Les Ducs ne vont cesser d’attaquer la cage de Matija Pintaric qui ne laisse rien passer, si ce n’est lui ce sont les défenseurs isérois. A l’opposé chaque approximation ou erreur de relance est payée cash par les angevins. Ils seront battus sèchement 4-0. Et pourtant l’analyse montre une domination à tous les niveaux de la formation angevine. Ils terminent le match avec 5.33xG (pour 0 buts) vs 1.84xG pour Grenoble. La performance de Matija Pintaric est monstrueuse, il a sauvé 5.99 buts en deux matchs, son vis-à-vis Matt O’Connor lui a encaissé 7 buts vs 4.21 buts escomptés. Cela signifie qu’il a encaissé 3 buts de plus que « prévu ».
Ce match numéro deux a été plus intense avec 122 tirs, plus proche des standards que nous connaissons pour la ligue Magnus. Grenoble a eu 4 tirs correspondant à des changes de qualité A, 24 ( !) du côté d’Angers. La carte des tirs est très parlante, Grenoble à droite a tenté sur le côté droit et une activité très faible dans le slot. A l’inverse Angers a monopolisé le slot. La carte des tirs est claire, nette et précise.
Il s’agit d’un tournant dans cette série, une équipe qui domine outrageusement mais qui n’arrive pas à marquer. Est-ce que ce but refusé a gamberger dans les têtes ?
La série se transporte à Angers et les Ducs peuvent être frustré par le résultat. Les grenoblois semblent soulagé de sortir à deux victoires à zéro, en même temps cette équipe semble tellement sereine. Beaucoup d’observateur, moi le premier, pensent qu’Angers est d’ores et déjà dos au mur. Un réveil est nécessaire dès le match 3, à Angers.
Match 3, match pivot, Angers dos au mur ?
Le résultat du match 2 semble avoir refroidit les ardeurs des angevins, l’intensité lors du premier vingt est moins forte. Grenoble domine légèrement les débats. A partir de la période médiane, les Angevins reprennent le dessus mais se casse les dents sur le mur défensive une nouvelle fois très solide des isérois.